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Pepe (VO)

Film à la lisière entre fiction et documentaire, de Nelson Carlo de Los Santos Arias (coprod République dominicaine, France, Allemagne)

Synopsis officiel du film : « Pablo Escobar c’est 30 milliards de dollars, 5000 meurtres, 80% du trafic mondial de cocaïne… et 1 hippopotame : voici l’épopée fantastique de Pepe, de la Namibie à Medellín. »

En réalité, ce film ne parle pas de Pablo Escobar mais plutôt de 3 hippopotames importés par lui en Colombie. Ces animaux se sont reproduits et ont formé un troupeau. Dans un troupeau d’hippopotames, il ne peut y avoir qu’un seul mâle dominant. En 2009, les mâles étaient devenus si nombreux qu’ils ont commencé à se battre. En général, les perdants sont soit tués, soit contraints à l’exil avec une femelle. L’un de ces perdants a descendu la rivière et s’est retrouvé à environ 500 kilomètres de son troupeau. Il a fini sa route dans une ville où personne ne savait ce qu’était un hippopotame. Les locaux croyaient voir un monstre dans la rivière. Il a été surnommé “Pepe” parcequ’on l’a associé à la traque d’Escobar menée à l’époque par une organisation appelée “Los Pepes”, l’un des premiers groupes paramilitaires du pays…

Nelson Carlo de Los Santos Arias a un talent de pur conteur-farceur, capable de mixer les natures d’images (archives, fiction, docu, noir et blanc, couleurs) pour livrer une bouleversante allégorie de l’exil !

Mardi 28 janvier 2025 – 20h30 – La Passerelle – Durée : 2h02 – en VOST

Everybody loves Touda (VO)

Film de Nabil Ayouch (coprod France, Belgique, Danemark, Norvège, Pays-Bas, Maroc), avec Nisrin Erradi, Joud Chamihy, Jalila Tlemsi

Touda rêve de devenir une Cheikha, une artiste traditionnelle marocaine, qui chante sans pudeur ni censure des textes de résistance, d’amour et d’émancipation, transmis depuis des générations. Se produisant tous les soirs dans les bars de sa petite ville de province sous le regard des hommes, Touda nourrit l’espoir d’un avenir meilleur pour elle et son fils. Maltraitée et humiliée, elle décide de tout quitter pour les lumières de Casablanca…

Entre âpreté et douceur, intensité et sensualité, le réalisateur de « Much Loved » continue de peindre son pays et ses contradictions dans un neuvième long métrage bouleversant qui envoûte par sa beauté formelle, là encore au service d’un propos résolument féministe, et son héroïne aussi libre que charismatique aux prises avec le patriarcat.

Vendredi 24 janvier 2025 – 20h30 – La Passerelle – Durée : 1h42 – en VOST

Les vivants et les morts

aff_lesvivantsetlesmortsCinémolette propose une journée spéciale « série-molette », en présence du réalisateur et écrivain Gérard Mordillat, qui présentera son nouveau livre « Les vivants et les morts, 20 ans plus tard », à paraître en janvier 2025, en vente sur place avec la complicité de la librairie Le Coin des livres.

Sur place également tout au long de la journée, vous pourrez rencontrer les complices de Gérard Mordillat : Odile Conseil, François Catonné et Henri Labbé, que vous avez pu cotoyer au casting, à la caméra, à la lumière, lors du tournage de Mélancolie ouvrière en 2017, et qui reviennent avec joie à St-Julien-Molin-Molette sur les traces de cette belle aventure…

Projection de l’intégrale de la 1ère saison le samedi 18 janvier
8 épisodes de 52 minutes, participation libre

Les vivants et les morts est une fresque sociale réalisée par Gérard Mordillat en 2009 d’après son roman éponyme, avec Marie Denarnaud, Robinson Stévenin, Luc Thuillier, Patrick Mille, Priscilla Attal, François Morel, Florence Thomassin…
Rudi et Dallas travaillent à la Kos, une usine de fibre plastique. Le jour où l’usine ferme, c’est leur vie qui vole en éclat, alors que tout s’embrase autour d’eux. Les vivants luttent sans jamais renoncer, les morts acceptent leur sort et se soumettent… Entre passion et insurrection, les tourments, la révolte, les secrets de Rudi et Dallas et ceux d’une ville où la lutte pour la survie dresse les uns contre les autres, ravage les familles, brise les règles intimes, sociales, politiques. Dans ce monde où la raison financière l’emporte sur le souci des hommes, qui doit mourir, qui peut vivre ?

  • 10h accueil café
  • 10h30 : épisodes 1 & 2
  • 12h30 : temps de rencontre + pique-nique tiré du sac
  • 14h : épisodes 3 & 4
  • 16h : temps de rencontre avec Gérard Mordillat, animé par Le Coin des livres
  • 17h30 : épisodes 5 & 6
  • 19h30 : temps de rencontre + coup à boire + grignotages
  • 21h : épisodes 7 & 8

Samedi 18 janvier 2025 – Journée spéciale « Série-molette », programmée en présence de Gérard Mordillat, qui présentera la suite de cette fresque sociale à travers son nouveau livre « Les vivants et les morts, 20 ans plus tard », à paraître en janvier 2025, en vente sur place avec la complicité de la librairie Le Coin des livres.

Tony, Shelly et la lumière magique

Film d’animation tchéco-slovaco-hongrois de Filip Pošivač

Tony, 11 ans, est né avec une particularité unique – il brille. Il passe ses journées à la maison dans son bunker de couvertures et rêve de se faire un ami. Avant Noël, une fillette singulière du nom de Shelly emménage dans son immeuble et bouleverse son monde. Ensemble, ils se lancent dans une aventure extraordinaire : trouver l’origine des mystérieuses tâches d’obscurité qui aspirent la lumière hors de leurs maisons.

Samedi 4 janvier 2025 – 10h30 – La Passerelle – Durée : 1h22 – à partir de 7 ans

Leurs enfants après eux

Drame français de Ludovic Boukherma et Zoran Boukherma, avec Paul Kircher, Angelina Woreth, Sayyid El Alami, d’après le roman éponyme de Nicolas Mathieu, Editions Actes Sud, Prix Goncourt 2018.

Août 92. Une vallée perdue dans l’Est, des hauts fourneaux qui ne brûlent plus. Anthony, quatorze ans, s’ennuie ferme. Un après-midi de canicule au bord du lac, il rencontre Stéphanie. Le coup de foudre est tel que le soir même, il emprunte secrètement la moto de son père pour se rendre à une soirée où il espère la retrouver. Lorsque le lendemain matin, il s’aperçoit que la moto a disparu, sa vie bascule.

Vendredi 3 janvier 2025 – 20h30 – La Passerelle – Durée : 2h21

Flow, le chat qui n’avait plus peur de l’eau

Film d’animation letton franco-belge de Gints Zilbalodis

Un chat se réveille dans un univers envahi par l’eau où toute vie humaine semble avoir disparu. Il trouve refuge sur un bateau avec un groupe d’autres animaux. Mais s’entendre avec eux s’avère un défi encore plus grand que de surmonter sa peur de l’eau ! Tous devront désormais apprendre à surmonter leurs différences et à s’adapter au nouveau monde qui s’impose à eux.

Magnifique film d’animation conseillé à tous les publics, de 8 à 88 ans, et au-delà ! C’est un flot, une vague, un courant qui vous époustoufle, vous émeut, vous enthousiasme tout à la fois. En deux temps, trois mouvements, Flow capte notre attention, nous colle les yeux écarquillés sur l’écran – et nous voilà comme en apnée, partis pour une petite heure et demie de pure jubilation – c’est irrésistible. Ça vous a un charme fou, c’est une beauté renversante, c’est un conte moral imparable doublé d’un grand film d’aventure trépidant, c’est d’une inventivité et d’une intelligence de chaque instant. Et enfin, ce n’est pas tous les jours, Flow révolutionne radicalement, pour le meilleur, le cinéma d’animation

Samedi 21 décembre 2024 – 10h30 – La Passerelle – Durée : 1h25 – à partir de 8 ans

L’affaire Nevenka (VO)

Film espagnol italien de Icíar Bollaín, avec Mireia Oriol, Urko Olazabal, Ricardo Gómez

À la fin des années 90, Nevenka Fernández, est élue à 25 ans conseillère municipale auprès du maire de Ponferrada, le charismatique et populaire Ismael Alvarez. C’est le début d’une descente aux enfers pour Nevenka, manipulée et harcelée pendant des mois par le maire. Pour s’en sortir, elle décide de dénoncer ses agissements et lui intente un procès.
Inspiré de faits réels, L’AFFAIRE NEVENKA révèle le premier cas de #MeToo politique en Espagne.

Réalisatrice engagée, en prise avec le réel, Iciar Bollain s’empare de ce sujet de société en évitant tout didactisme, montrant que les images, mieux que les mots, peuvent traduire la réalité de ce phénomène. Elle prolonge ce travail de définition des contours de l’emprise et  le fait avec une sécheresse et une précision qui permet d’entrer de plain-pied dans cette mécanique de pouvoir et d’affects qui repose sur la permanence de l’inégalité de genre.

Vendredi 20 décembre 2024 – 20h30 – La Passerelle – Durée : 1h57

Monsieur Aznavour

Biopic français de Mehdi Idir etGrand Corps Malade, avec Tahar Rahim, Bastien Bouillon, Marie-Julie Baup

Fils de réfugiés, petit, pauvre, à la voix voilée, on disait de lui qu’il n’avait rien pour réussir. À force de travail, de persévérance et d’une volonté hors norme, Charles Aznavour est devenu un monument de la chanson, et un symbole de la culture française. Avec près de 1200 titres interprétés dans le monde entier et dans toutes les langues, il a inspiré des générations entières. Découvrez le parcours exceptionnel et intemporel de MONSIEUR AZNAVOUR.

Vendredi 20 décembre 2024 – 17h30 – La Passerelle – Durée : 2h13

No other land (VO)

Documentaire palestino-norvégien de Basel Adra, Hamdan Ballal, Yuval Abraham

Depuis plus de 5 ans, Basel Adra, un activiste palestinien en Cisjordanie, filme l’expulsion de sa communauté par l’occupation israélienne qui détruit progressivement les villages et chasse ses habitants. Il rencontre Yuval, un journaliste israélien, qui le soutient dans ses démarches. Une amitié inattendue voit le jour.

Ce film réalisé par un collectif palestino-israélien de quatre jeunes militants a été réalisé comme un acte de résistance créative sur la voie d’une plus grande justice. Doublement primé à Berlin (Prix du Meilleur film documentaire et Prix du Public documentaire), No other land donne à voir, de l’intérieur et à l’échelle d’un village entier, ce processus d’expulsion forcée. De jour comme de nuit, des familles d’agriculteurs sont contraintes à trouver refuge dans les grottes avoisinantes ou partir rejoindre les villes. Les images de cet exode prennent une beauté sépulcrale et interrogent douloureusement la mission du travail documentaire : sert-il à témoigner, à alerter l’opinion ? À garder la foi en une justice ? À sculpter la mémoire d’un lieu, d’un conflit ? Un travail nécessaire, éprouvant, indispensable.

Mardi 17 décembre 2024 – 20h30 – La Passerelle – Durée : 1h35 – Projection suivie d’un échange avec Olivier Lek-Lafferrière de l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix).
Table de presse proposée par l’AFPS (Association France Palestine Solidarité)
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The Substance (VO)

Film d’épouvante franco-anglais-américain de Coralie Fargeat, avec Demi Moore, Margaret Qualley, Dennis Quaid

Avez-vous déjà rêvé d’une meilleure version de vous-même ? Vous devriez essayer ce nouveau produit : THE SUBSTANCE. Il a changé ma vie. Il permet de générer une autre version de vous-même, plus jeune, plus belle, plus parfaite. Respectez les instructions : VOUS ACTIVEZ une seule fois, VOUS STABILISEZ chaque jour, VOUS PERMUTEZ tous les sept jours sans exception. Il suffit de partager le temps. C’est si simple, qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?

Cette histoire rappelle étrangement Freaks et pousse à grands flots de sang et d’humour l’horreur de la beauté jusqu’à l’écœurement. Cette odyssée féministe d’une audace incroyable a obtenu le Prix du Meilleur scénario au Festival de Cannes 2024.

Vendredi 13 décembre 2024 – 20h30 – La Passerelle – Durée : 2h20 – Interdit – 12 ans avec avertissement

Fario

Film français de Lucie Prost, avec Finnegan Oldfield, Megan Northam, Florence Loiret Caille

Léo, jeune ingénieur brillant et fêtard qui vit à Berlin, doit rentrer dans son village du Doubs pour vendre les terrains agricoles de son père à une entreprise de forage de métaux rares. Il retrouve sa mère, sa petite sœur, ses copains et son cousin, en désaccord avec le projet de mine. Rapidement, Léo observe d’étranges comportements chez les farios, ces truites qui peuplent la rivière. Il se lance alors dans une enquête hallucinée…

À mi-chemin entre Erin Brockovich, pour l’obstination et la solitude de Léo, et Petit Paysan, pour sa représentation des souffrances du monde agricole et son flirt avec le fantastique, Fario impressionne. Lucie Prost, elle-même originaire du Jura, filme les paysages de son enfance avec une maîtrise admirable, mêlant grands plans sublimes et inquiétants.
La petite troupe qu’elle forme autour de Finnegan Oldfield contribue à dresser un portrait touchant d’une génération. Une génération qui fait la fête au son de la techno, se confronte au désastre écologique et trouve du réconfort en groupe, oscillant entre l’adolescence et l’âge adulte, avec ses contours encore flous.

Vendredi 6 décembre 2024 – 20h30 – La Passerelle – Durée : 1h30

La chanson de Jérôme

Documentaire français d’Olivier Bosson, avec Nicolas Duret

Ce film a pour origine l’histoire tragique qui est arrivée à un éleveur de Saône-et-Loire, militant contre l’agro-industrie. Il s’appelait Jérôme Laronze, il est mort le 20 mai 2017 abattu par un gendarme, au terme de longs mois de conflit avec l’administration de l’élevage. Sur place nous avons rencontré les gens que vous allez voir dans le film. Plusieurs le connaissaient, certains étaient ses amis. Avec eux, nous avons voulu rejouer ce qui s’est passé.

Mardi 26 novembre 2024 – 20h30 – La Passerelle – Durée : 1h53 – Film suivi d’un échange avec un agriculteur.

En marche ou crève, le film

Neuf soignantes ou assimilées soignantes du Nord Ardèche se sont rencontrées au moment de la lutte contre le pass sanitaire puis contre l’obligation vaccinale. Huit ont dit non, une a dit oui. Avec l’aide d’une metteuse en scène professionnelle elles ont écrit et réalisé une pièce de théâtre afin de raconter la maltraitance des personnes vulnérables et l’histoire du personnel suspendu sans salaire ni droits : la souffrance, l’exclusion, l’humiliation et le mépris vécus. Après 30 représentations théâtrales et beaucoup d’émotions remuées, elles présentent le film de cette pièce.

Vendredi 22 novembre 2024 – 20h30 – La Passerelle – Durée : 1h15 – Tarif unique 5€ – Séance présentée dans le cadre du Festival du cinéma solidaire du Pilat, en présence de la metteuse en scène Christine Liétot et d’ « indispendues » (soignantes déclarées indispensables puis suspendues…) qui pourront témoigner de leur parcours.

Miséricorde

Comédie policière française de Alain Guiraudie, avec Félix Kysyl, Catherine Frot, Jacques Develay, Jean-Baptiste Durand

Jérémie revient à Saint-Martial pour l’enterrement de son ancien patron boulanger. Il s’installe quelques jours chez Martine, sa veuve. Mais entre une disparition mystérieuse, un voisin menaçant et un abbé aux intentions étranges, son court séjour au village prend une tournure inattendue…

Le réalisateur opère ici une greffe inouïe entre la tragédie et le burlesque, entre la gravité du scénario criminel et la banalité des corps qui l’incarnent, entre le poids de la culpabilité et la trivialité des élans quotidiens. Il flirte avec le provocant, le dérangeant et le subversif sans s’y vautrer. Il alimente en revanche une savoureuse ambiguïté, une ironie fugace et souvent drôle, un climat de fantastique soft. Catherine Frot apporte sa fausse naïveté dans ce monde d’hommes en proie à leurs secrets, sous les clins d’œil discrets d’Eros et Thanatos.

Vendredi 15 novembre 2024 – 20h30 – La Passerelle – Durée : 1h43 – Tout public avec avertissement – L’ambiance du film et son histoire sont susceptibles de troubler un jeune public.

Maya, donne-moi un titre

Film d’animation français de Michel Gondry, avec les voix de Pierre Niney et Maya Gondry

Maya et son papa vivent dans deux pays différents. Pour maintenir le lien avec sa fille et continuer à lui raconter des histoires, son papa lui demande chaque soir « Maya, donne-moi un titre ». À partir de ce titre, il lui fabrique alors un dessin animé dont elle est l’héroïne. À travers ces aventures racontées par Pierre Niney, Michel Gondry donne vie à un voyage poétique et amusant qui fera rêver les petits…et sourire les grands.

Marre des histoires de princes et de princesses, de monstres ou de super-héros qui se ressemblent toutes ? Grâce à leur imagination débordante, Gondry père et fille construisent un film composite constitué d’une succession d’aventures non conventionnelles ! Au sein de ces histoires abracadabrantes, dont Maya demeure l’instigatrice et la principale héroïne, tout est permis et tout semble possible tant que les mots peuvent le dire et que le cinéma artisanal est capable de le matérialiser. Ainsi, rien de plus normal que de croiser un avion-oiseau ou un poisson-horloge, un canon à frites capable d’endiguer une marée rouge de ketchup, ou de voir le film rembobiner le cours de l’histoire pour rétablir les dommages causés par une catastrophe naturelle… On retrouve dans ce film, principalement réalisé à partir de papiers découpés et de dessins au trait naïf, le goût du cinéaste pour les univers bricolés, l’humour absurde et le dévoilement des mécanismes de la grande machine à faire des films…

Samedi 9 novembre 2024 – 10h30 – La Passerelle – Durée : 1h01 – à partir de 6 ans

All we imagine as light (VO)

Film indien réalisé par Payal Kapadia, avec Kani Kurusti, Divya Prabha, Chhaya Kadam, Hridhu Haroon

Sans nouvelles de son mari depuis des années, Prabha, infirmière à Mumbai, s’interdit toute vie sentimentale. De son côté, Anu, sa jeune colocataire, fréquente en cachette un jeune homme qu’elle n’a pas le droit d’aimer. Lors d’un séjour dans un village côtier, ces deux femmes empêchées dans leurs désirs entrevoient enfin la promesse d’une liberté nouvelle.

Grand Prix du Festival de Cannes 2024, All we imagine as light prend le temps de chroniquer en détail le quotidien de Prabha et Anu, d’installer une atmosphère, de retranscrire le contexte d’une société pleine de contrastes. Surgit ensuite un élément incongru : un autocuiseur flambant neuf, envoyé à Prabha par son époux absent. Ce simple appareil ménager marque une rupture dans le récit, y intégrant notamment une troisième protagoniste : Parvaty, veuve menacée d’expulsion, invite les deux femmes dans son village natal, au bord de la mer… All we imagine as light se déploie tout en douceur : rien n’y est jamais appuyé ni dramatisé. Payal Kapadia ose la langueur pour s’approcher au plus près de ses personnages, pour dévoiler leurs entraves comme leurs élans, pour révéler ce qui les lie. Sa mise en scène épurée laisse la grâce du moment présent s’insinuer dans le cadre. Ainsi, la dernière séquence – d’une simplicité et d’une beauté bouleversantes – touche au sublime : superbe conclusion d’un film qui l’est tout autant.

Vendredi 8 novembre 2024 – 20h30 – La Passerelle – Durée : 1h58

Dahomey

Documentaire français de Mati Diop, avec Gildas Adannou, Habib Ahandessi, Joséa Guedje

Novembre 2021, vingt-six trésors royaux du Dahomey s’apprêtent à quitter Paris pour être rapatriés vers leur terre d’origine, devenue le Bénin. Avec plusieurs milliers d’autres, ces œuvres furent pillées lors de l’invasion des troupes coloniales françaises en 1892. Mais comment vivre le retour de ces ancêtres dans un pays qui a dû se construire et composer avec leur absence ? Tandis que l’âme des œuvres se libère, le débat fait rage parmi les étudiants de l’université d’Abomey Calavi.

Mardi 29 octobre 2024 – 20h30 – La Passerelle – Durée : 1h08 – Projection suivie d’un temps de rencontre avec Camille Romeggio, conservatrice-restauratrice d’objets ethnographiques, spécialisée sur les collections d’Afrique de l’Ouest et plus spécifiquement du Bénin. La discussion permettra de revenir sur les questions de restitution du patrimoine culturel africain ainsi que sur les enjeux associés au sein des domaines de la conservation du patrimoine.

Silex and the city, le film

Film d’animation de Jul (I) et Jean-Paul Guigue,
avec les voix de Guillaume Gallienne, Clément Sibony, Frédéric Pierrot

Dans une préhistoire condamnée à ne jamais évoluer, un père et sa fille en conflit vont bouleverser la routine de l’Âge de pierre. Après un aller-retour dans le futur, ils ramènent accidentellement l’équivalent d’une clé coudée Ikéa qui va enfin déclencher l’Évolution, pour le meilleur et surtout pour le pire.

Silex and the City, récit philosophique et désopilant de l’âge de pierre qui parle en réalité de notre époque, arrive sur le grand écran après une remarquable carrière en bande dessinée et une adaptation sur Arte. La simplicité naïve du dessin est compliquée par une redoutable propension au calembour et au registre référentiel. Autant dire que la fantaisie est aux commandes et qu’il n’y a qu’à se laisser conduire.

Dimanche 20 octobre 2024 – 17h30 – La Passerelle – Durée : 1h20 – à partir de 12 ans

L’enfant qui voulait être un ours

Film d’animation franco-danois de Jannik Hastrup

Poursuivi par une meute de loups, un couple d’ours blancs court à perdre haleine sur la banquise. Ils échappent de justesse à leurs poursuivants, mais l’ourse perd le petit qu’elle s’apprêtait à mettre au monde. Maman ours est inconsolable, alors le père s’introduit dans une maison et enlève un nourrisson. Il ramène ce petit à sa compagne. Durant de longues années, celui-ci sera élevé comme un ourson, jusqu’à ce que son père naturel finisse par le retrouver. De retour parmi les hommes, l’enfant est malheureux. Il se prend à souhaiter l’impossible : devenir un ours.

Évoluant dans de superbes décors de glace peints à l’aquarelle, les personnages de ce film d’animation ont une expressivité d’autant plus remarquable qu’ils ne sont dessinés que de quelques traits. Certaines scènes – la mort de l’ourson, les combats avec les loups et les chasseurs – pourront heurter ou attrister les enfants. Mais le récit est mené avec finesse et laisse surtout une grande place à l’imagination du jeune spectateur, qui pourra décider de lui-même si la fin est heureuse ou non. Un corbeau farceur apporte une touche d’humour à ce film émouvant et grave, porté par la musique envoûtante de Bruno Coulais. À voir en famille.

Samedi 19 octobre 2024 – 10h30 – La Passerelle – Durée : 1h18 – à partir de 6 ans

La belle affaire (VO)

Comédie allemande de Natja Brunckhorst, avec Sandra Hüller, Max Riemelt, Ronald Zehrfeld

1990, en pleine réunification complexe des deux Allemagne, les ouvriers d’un même quartier d’ex-RDA se retrouvent sans emploi. Ils découvrent un jour l’emplacement de milliers de billets est-allemands voués à être détruits. Ils ont trois jours pour s’en emparer et convertir l’argent en Deutsche Mark, en montant l’affaire qui changera leur vie.

Cette histoire vous paraît complètement folle ? Figurez-vous qu’elle est vraie ! Le 23 avril 1990, la banque d’État de la RDA décide bel et bien de stocker l’ensemble de ses billets dans un complexe souterrain de tunnels et de galeries. La valeur totale des coupures s’élève à environ 109 milliards de marks RDA, pour un poids total d’environ 3000 tonnes ! Ce n’est qu’en juillet 2001 que l’organisme qui a succédé à la banque d’État est-allemande effectuera un contrôle, qui révélera que des voleurs ont accédé aux tunnels par les conduits d’aération. Combien d’argent a ainsi été récupéré ? On ne l’a jamais su, et on ne le saura sans doute jamais…

Vendredi 18 octobre 2024 – 20h30 – La Passerelle – Durée : 1h56

Le procès du chien

Comédie française de Laetitia Dosch,
avec Laetitia Dosch, François Damiens, Pierre Deladonchamps

Avril, avocate abonnée aux causes perdues, s’est fait une promesse : sa prochaine affaire, elle la gagne ! Mais lorsque Dariuch, client aussi désespéré que sa cause, lui demande de défendre son fidèle compagnon Cosmos, les convictions d’Avril reprennent le dessus. Commence alors un procès aussi inattendu qu’agité : le procès du chien.

Laetita Dosch réalise son premier film dans lequel elle interprète également le rôle principal, et c’est une réussite parce qu’il lui ressemble : délirant, foutraque, drôle, plein d’autodérision, émouvant, militant et d’une grande originalité. Mené tambour battant, Le Procès du chien est un drôle de film et un film très drôle, qui s’approprie avec beaucoup de culot et de légèreté les codes du film de procès pour les dynamiter et inventer un récit parallèle où s’entrechoqueraient dans un joyeux bazar l’univers de Quentin Dupieux et celui d’Albert Dupontel, un soupçon d’humour potache façon caméra cachée (la présence de François Damiens n’y est pas pour rien) et quelques considérations existentielles très sérieuses dignes d’une épreuve de philosophie du baccalauréat.

Vendredi 4 octobre 2024 – 20h30 – en plein air si le temps le permet, place Bancel, sous la « Lune des 50 ans du Parc du Pilat« – repli possible à La Passerelle… s’il neige ou s’il fait vraiment trop froid ! – Durée : 1h25

Le groupe Octobre

Séance spéciale « 1 an de l’Espace Michèle Bernard »

Les colporteurs du front populaire, le groupe Octobre, documentaire de Michel Van Zele (1986)

L’association Cinémolette fête le 1er anniversaire de l’Espace Michèle Bernard avec un film de 1986 pour lequel la chanteuse a composé quelques musiques. Ce documentaire est une expérience télévisuelle atypique inscrite dans l’histoire du mouvement social, autour de Jacques Prévert et ses amis chanteurs comédiens du Groupe Octobre. Interviewés plus de 50 ans après sa disparition, des artistes ayant participé au groupe Octobre évoquent la vie du mouvement, de sa naissance en 1934 à son éclatement avec la déclaration de guerre, et rappellent le lien entre les créations artistiques du Groupe et ses convictions politiques…

« Octobre va pratiquer en même temps le court métrage, la chanson et bien sûr le chœur parlé, genre de prédilection de tous les groupes d’intervention de l’époque, ceux par exemple qui sont regroupés dans la Fédération du Théâtre ouvrier de France. En même temps, il est à l’époque difficile de considérer d’un même regard le double danger que représentent les deux puissances consommatrices d’hommes de l’époque, l’Allemagne nazie et l’URSS de Staline, qui feront alliance en 1939. Le groupe Octobre veut croire que le grand soir est pour demain, et même s’il n’est pas composé de prolétaires, c’est autour de la figure de l’ouvrier révolutionnaire qu’il compose son répertoire tour à tour émouvant et joyeux. Quand le groupe se dissoudra en 1936–1937, beaucoup de ses membres ne croient plus en des lendemains joyeux et Prévert n’est pas parmi eux le moins lucide. » – France Inter

« Si l’aventure du Groupe Octobre n’a duré que quatre années, elle a marqué l’histoire de la culture populaire de notre pays. Inspiré par ce que faisait en Allemagne Erwin Piscator avec son théâtre prolétarien, le groupe fut fondé en 1932 par des artistes sympathisants ou membres alors du Parti Communiste, comme Raymond Bussières. Jacques Prévert, qui les rejoindra très vite, deviendra l’âme du Groupe Octobre. Dans l’effervescence politique et sociale de ces années, participant à l’élan qui mènera à la victoire du Front Populaire, de l’usine à la rue en passant par les meetings, avant et pendant les grandes grèves de 36, le Groupe Octobre pratiqua l’Agitprop partout où le contact direct avec la classe ouvrière pouvait être établi. Avec les moyens du bord, beaucoup d’inventivité, dans une ambiance de joyeuse camaraderie, il proposait des interventions contestant l’ordre social établi. Caricaturant la bourgeoisie, sa morale et sa cupidité, lui opposant les valeurs d’un prolétariat surexploité, ces spectacles étaient fortement imprégnés de pacifisme et d’internationalisme. » – France Culture

Dimanche 29 septembre 2024 – 17h30 – La Passerelle – Durée : 1h29 – Projection suivie d’une rencontre avec le réalisateur, puis de quelques chansons de l’époque chantées en direct par Michèle Bernard- entrée libre

Tehachapi

Documentaire franco-suisse de JR

Les Etats-Unis représentent 4,2% de la population mondiale et 20% des détenus dans le monde. En octobre 2019, l’artiste JR obtient l’autorisation sans précédent d’intervenir dans l’une des prisons de haute sécurité les plus violentes de Californie : Tehachapi. Certains détenus y purgent des peines à perpétuité pour des crimes commis alors qu’ils n’étaient que mineurs. À travers son projet de fresque, JR rassemble les portraits et les histoires de ces hommes, offrant un regard différent sur le milieu carcéral et apportant un message d’espoir et de rédemption possible..

« Dans le sillage de son travail photographique, entre sociologie et geste conceptuel, JR (Face2Face, Inside Out, Visages Villages) donne à voir les visages de prisonniers américains ostracisés et signe ici l’un de ses films les plus politiques, à la fois critique du système carcéral et éloge du pardon […] Tehachapi est un documentaire précieux sur les plaies qu’on colmate par l’art, l’ostracisme social qu’on combat par le renouvellement de l’identité. Dans un monde de plus en plus divisé, où chacun possède sa propre vérité, et où le dialogue semble parfois impossible, comment l’art peut-il changer les choses, telle est la question ! » (Utopia)

Mardi 24 septembre 2024 – 20h30 – La Passerelle – Durée : 1h32

Eat the night

Thriller français de Caroline Poggi et Jonathan Vinel, avec Théo Cholbi, Erwan Kepoa Falé, Lila Gueneau

Pablo et sa sœur Apolline s’évadent de leur quotidien en jouant à Darknoon, un jeu vidéo qui les a vus grandir. Un jour, Pablo rencontre Night, qu’il initie à ses petits trafics, et s’éloigne d’Apolline. Alors que la fin du jeu s’annonce, les deux garçons provoquent la colère d’une bande rivale…

« Eat the night est un thriller d’une maîtrise magistrale, qui saisit à la gorge et aux tripes, mais c’est aussi un grand film sur les traumatismes de notre époque : la grisaille de la classe moyenne pavillonnaire, les vertiges de la Génération Z hantée par l’effondrement de la planète, la difficulté d’être au monde et de décoller de l’affreuse pesanteur du réel en cherchant des paradis tout sauf artificiels. Encadré par cette violence, le film déshabille les structures indéboulonnables d’un capitalisme qui dévore en imposant ses règles de compétitivité pour survivre. » (L.Béot, lesinrocks.com)

Vendredi 20 septembre 2024 – 21h – La Passerelle – Durée : 1h47 – Interdit – 12 ans

L’arbre à contes

Film d’animation de Rashin Kheyrieh, Alla Vartanyan, Mohammad-Reza Abedi

Trois petites histoires, trois personnages qui ont des relations différentes avec les arbres mais chacun à sa manière va apprendre que la nature sait se montrer généreuse si on sait prendre soin d’elle.

– Le Voleur d’arbres de Rashin Kheyrieh (Iran, 10′) :
Au coeur d’un atelier de menuiserie, un petit homme rêve de construire sa maison en bois. Il part alors à l’aventure et découvre une forêt dont il décide d’abattre les arbres pour réaliser son projet. Mais cette forêt est peuplée de familles de corbeaux qui assistent, sans rien pouvoir faire, à la destruction de leurs nids et de leurs oeufs !

– Une histoire douce de Mohammad-Reza Abedi (Iran, 15′) :
Un vieux bûcheron recueille une cigogne blessée et l’entoure de ses soins. L’oiseau reconnaissant, revient plus tard lui apporter trois graines, qu’il sème. Que va‑t‑il récolter ?

– Le Génie du pommier d’Alla Vartanyan (Russie, 11′) :
Un paysan et son âne veillent, avec beaucoup de soin, sur leur seule véritable richesse : leur pommier ! Mais ils ignorent qu’au cœur de celui‑ci vit un petit être bien mystérieux !

Samedi 14 septembre 2024 – 10h30 – La Passerelle – Durée : 38 min – à partir de 5 ans – en écho à la 8e édition de la Foire Bio organisée par l’association Vent de Bio à Pélussin

Les pistolets en plastique

Comédie policière française de Jean-Christophe Meurisse, avec Laurent Stocker, Delphine Baril, Charlotte Laemmel

Léa et Christine sont obsédées par l’affaire Paul Bernardin, un homme soupçonné d’avoir tué toute sa famille et disparu mystérieusement. Alors qu’elles partent enquêter dans la maison où a eu lieu la tuerie, les médias annoncent que Paul Bernardin vient d’être arrêté dans le Nord de l’Europe…

« L’affaire Dupont de Ligonnès revue et corrigée par Jean-Christophe Meurisse, le fondateur des Chiens de Navarre. Âmes sensibles s’abstenir. Ou pas. » (Télérama)
« Franchement réjouissant, habité de comédien·ne·s fantasques – de nombreuses têtes connues font une apparition – Les pistolets en plastique est une satire féroce. Sous sa drôlerie se cache une vision corrosive de notre société et de notre attirance morbide pour le mal, ou en tous cas pour sa représentation médiatique. Humour, pertinence et cruauté : les ingrédients d’un cocktail détonnant promettant une ivresse joyeuse et agitée. » (American Cosmograph Toulouse)

Vendredi 6 septembre 2024 – 21h – La Passerelle – Durée : 1h36 – Tout public avec avertissement : une scène d’une très grande violence peut heurter un public sensible.

Vice-versa 2

Film d’animation américain de Kelsey Mann, avec les voix françaises de Charlotte Le Bon, Amy Poehler, Jaynelia Coadou

Fraichement diplômée, Riley est désormais une adolescente, ce qui n’est pas sans déclencher un chamboulement majeur au sein du quartier général qui doit faire face à quelque chose d’inattendu : l’arrivée de nouvelles émotions ! Joie, Tristesse, Colère, Peur et Dégoût – qui ont longtemps fonctionné avec succès – ne savent pas trop comment réagir lorsqu’Anxiété débarque. Et il semble qu’elle ne soit pas la seule…

« Difficile de ne pas verser une larme face à ce beau récit d’apprentissage : le studio n’a rien perdu de sa maestria pour créer des œuvres universelles. Plus lucide sur le monde qui nous entoure, cette suite évoque en filigrane l’angoisse existentielle des ados de notre époque, chamboulés lorsqu’on leur demande de laisser leur téléphone dans une boîte, ou bien lorsqu’ils décident de modifier leur physique pour s’intégrer socialement.
Le travail sur l’animation, impeccable, dépasse les frontières du style Pixar pour aller vers une esthétique plus composite, avec des incursions inattendues de personnages de jeux vidéo des années 1990, mais aussi de programmes en 2D qui rappellent Dora l’exploratrice… Ces symboles nostalgiques suggèrent aux enfants d’hier qu’ils sont désormais les modèles de leur descendance. » (Télérama)

Vendredi 6 septembre 2024 – 18h – La Passerelle – Durée : 1h36 – en VF

Un p’tit truc en plus

INFO DERNIÈRE MINUTE : DEVANT LE RISQUE DE PLUIE ET LA FRAICHEUR AMBIANTE, C’EST REPLI À LA PASSERELLE, MÊME HORAIRE !

Comédie française de Artus avec Artus, Clovis Cornillac, Alice Belaidi, Marc Riso, Céline Groussard

Pour échapper à la police, un fils et son père en cavale sont contraints de trouver refuge dans une colonie de vacances pour jeunes adultes en situation de handicap, se faisant passer pour un pensionnaire et son éducateur spécialisé. Le début des emmerdes et d’une formidable expérience humaine qui va les changer à jamais…

 Pour son passage à la réalisation, le comédien et humoriste Artus s’attaque au sujet du handicap mental à travers une comédie burlesque et populaire. On aurait pu craindre le pire d’une telle entreprise, il s’avère que ce P’tit truc en plus parvient à convaincre par son atmosphère délicieusement feel-good et une distance parfaite avec le sujet qu’il traite. Avec ce premier film, Artus compose avec un sujet délicat, souvent moqué et réduit à une suite interminable de blagues insensibles, pour en faire une vraie comédie positive, dans l’air du temps. La première excellente surprise se trouve dans le ton du récit, toujours sur le fil entre le burlesque, l’absurde et les pointes d’émotions, témoignant d’une écriture de très bonne facture qui réussit surtout à mettre toute sa galerie de personnages improbables au premier plan, sans en délaisser un seul. Artus compose une petite colonie de vacances où chacun sort du lot par sa personnalité forte, entre celui qui monologue sur la gouvernance de Sarkozy, celle qui attire les balles comme un aimant ou celui qui hurle les insanités les plus cathartiques aux moments les plus sensibles…

Samedi 6 juillet 2024 – 22h en plein air place aux 6 fontaines – Repli salle La Passerelle en cas de pluie – Durée : 1h39 –  Prix libre

Love, lies, bleeding (VO)

Film britannico-américain de Rose Glass avec Kristen Stewart, Katy O’Brian, Ed Harris, Jena Malone

Elles s’appellent Lou et Jackie et se rencontrent dans une salle de sport suintante du Nouveau Mexique. L’une s’y ennuie à l’accueil, l’autre s’y entraîne. Entre elles, le coup de foudre est intense. Total. Malheureusement, tout se complique quand Jackie trouve un job dans le club de tir tenu par le père de Lou, un mafieux notoire qui tient la ville en coupe réglée. Prises malgré elles dans une spirale infernale, Jackie et Lou vont devoir se battre pour échapper aux griffes de ce père givré…

 L’Amérique profonde des années 80 réinventée par la réalisatrice britannique Rose Glass est un bijou de fantasme de cinéphile. Stylisée à l’extrême, avec sa poussière ocre, ses lumières bleues en halo qui traversent les persiennes, on y retrouve avec gourmandise tous les archétypes du thriller érotico-sanglant hollywoodien des années Reagan – mais détournés dans une veine queer joyeusement décomplexée et vengeresse. Toxicité, emprise, chantage, violence conjugales… Love lies bleeding fait un sort à l’image lissée du bonheur familial made in USA. Rose Glass pose sur les corps, le désir, les affres de la chair, les pulsions de violence un regard tantôt sérieux (dans ses échappées loufoques), tantôt narquois (pour filmer les situations les plus réalistes). Sans être outrageusement gore, le film dénote une sincère fascination pour les corps nus, caressés ou violentés, moites et sanguinolents. Cette esthétique hyper étudiée est mise au service d’un récit haletant, mené par des héroïnes qui se révèlent de plus en plus attachantes au fur et à mesure que l’intrigue les enferme dans les méandres inextricables de ses machinations. À la fois furieusement moderne et agréablement vintage, relevé d’un humour décapant, Love lies bleeding nous laisse pantelant et ravi.

Jeudi 4 juillet 2024 – 22h30 – La Passerelle – Durée : 1h45 – VOST – Interdit < 12 ans

Sans jamais nous connaitre (VO)

Film britannico-américain de Andrew Haigh avec Andrew Scott, Paul Mescal, Claire Foy, Jamie Bell

À Londres, Adam vit dans une tour où la plupart des appartements sont inoccupés. Une nuit, la monotonie de son quotidien est interrompue par sa rencontre avec un mystérieux voisin, Harry. Alors que les deux hommes se rapprochent, Adam est assailli par des souvenirs de son passé et retourne dans la ville de banlieue où il a grandi. Arrivé devant sa maison d’enfance, il découvre que ses parents occupent les lieux, et semblent avoir le même âge que le jour de leur mort, il y a plus de 30 ans.

 Sans jamais nous connaître parle de malaise et de mal-être jusqu’à être très dur, mais il le fait avec élégance : le film n’est jamais cruel envers ses personnages ou envers le public. Les sentiments débordent comme dans le choix de chansons particulièrement expressives, du mélodrame absolu de Frankie Goes to Hollywood (The Power of love) à l’explosion sentimentale des Pet Shop Boys (Always on my mind). Le choix d’artistes et de voix queer n’est pas anodin et souligne cette émotion directe procurée par une chanson pop… Les vieilles chansons queer sont elles aussi des fantômes qui enveloppent Adam. C’est une étreinte étrange, rappelant celle qui unit les personnages de Mysterious skin (Gregg Araki, 2004), autre grand film sur le trauma queer qu’Andrew Haigh cite ici le temps d’un plan marquant. Ample et ambitieux, ce film est une merveille qui, simultanément, console et brise le cœur.

Jeudi 4 juillet 2024 – 20h – La Passerelle – durée : 1h45 – VOST

Juliette au printemps

Film français de Blandine Lenoir avec Izïa Higelin, Sophie Guillemin, J-Pierre Darroussin, Noémie Lvovsky, Eric Caravaca, Liliane Rovère

Juliette est fatiguée. Marre de son train-train quotidien. Un peu marre de sa vie aussi. Juliette sort d’une dépression qui la laissée KO. Faire une visite à sa famille pour se ressourcer ? Quelle bonne idée ! Quoique… Entre un père lunaire, une mère artiste complètement folle de son nouveau mec, une grand-mère aux portes d’Alzheimer qu’il faut surveiller comme le lait sur le feu et une sœur accaparée par son taf, ses deux marmots, son mari et son amant, pas sûr que ce soit le meilleur plan pour se reposer. Mais bon, Juliette y croit. Elle en profitera pour essayer de dormir, un peu, et pour dessiner, beaucoup, son père notamment, entouré de trois enfants, à la limite de l’obsession. Parce que c’est son métier, dessinatrice de livres pour enfants. Et avec cette dépression, l’inspiration était partie voir ailleurs.

Blandine Lenoir montre dans ses films une capacité étonnante à traiter des sujets tabous ou durs avec douceur. Après la ménopause dans Aurore (2017), puis l’avortement dans Annie colère (2022), elle revient ici avec une comédie douce amère sur la dépression, autour d’une famille aussi fantasque qu’attachante. La bataille des femmes qu’elle nous a si bien narrée dans Annie colère n’est pas si loin dans Juliette au printemps, à une échelle certes plus intime, plus discrète, mais c’est bien l’indépendance et la liberté que les trois générations de femmes présentes veulent obtenir. Les hommes n’en tiennent pas moins une place importante, même s’ils sont taiseux et maladroits, à l’instar du géant Pollux que Juliette va croiser sur sa route et qui sera d’un grand réconfort. Le scénario est ciselé, l’ambiance est riche et changeante, au gré des humeurs et des sentiments, tantôt chaleureuse et émouvante, tantôt burlesque et poétique. L’interprétation est remarquable. On quitte la salle avec un sentiment de tendresse pour toutes et tous ces humains fragiles qui nous ressemblent. 

Mercredi 3 juillet 2024 – 21h – La Passerelle – durée : 1h36

Sleep (VO)

Film d’épouvante sud-coréen de Jason Yu avec Yu-mi Jeong, Sun-kyun Lee, Kim Kum-Soon

La vie d’un jeune couple est bouleversée quand le mari devient somnambule et se transforme en quelqu’un d’autre la nuit tombée. Sa femme, submergée par la peur qu’il fasse du mal à leur nouveau-né, ne trouve alors plus le sommeil….

 “Sleep est d’une efficacité redoutable. Définitivement fantastique et pas du tout horrifique, le film distille un suspens savamment dosé qui fait passer le spectateur de l’effroi au rire en un clin d’œil. Nous sommes évidemment aux abois comme devant tout bon film de ce genre qui se respecte, et par moment le film bascule dans l’humour, relâchant la tension aussi vite qu’elle est apparue. Il faut avouer que c’est assez jubilatoire !”
Sleep a reçu le Grand Prix 2024 du Festival international du film fantastique de Gérardmer.

Mardi 2 juillet 2024 – 22h30 – La Passerelle – durée : 1h35 – VOST – Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Le Repli – Avant-Première !

Documentaire français de Joseph Paris

Yasser est militant des droits de l’homme. Joseph est cinéaste. Ils interrogent, des années 80 à aujourd’hui, le phénomène du repli identitaire en France, la montée du racisme et les restrictions des libertés. Ils délivrent la parole qu’on ne veut pas entendre, en décortiquant le discours médiatique et politique, confrontant l’actualité aux archives. Pourquoi nos libertés ne cessent-elles de reculer ?

“Un film-outil passionnant, d’une intelligence et d’une clarté rares. Ce qui semblait enchevêtré, indiscernable et insoluble, apparaît clairement, intelligible, d’une imparable logique. Ça ne donne évidemment pas clé en main de solution magique pour sortir de ce merdier, mais tout est là, sous nos yeux, proprement étalé et mis au jour. Prêt à servir.”
Le Repli sortira en octobre prochain dans les salles, l’équipe Cinémolette est bien contente de pouvoir le proposer sans plus attendre !

Mardi 2 juillet 2024 – 20h – La Passerelle – durée : 1h33 – Avant-Première !

Fainéant·es

Film français de Karim Dridi
avec Faddo Jullian, .jU., Odette Simoneau

Nina et Djoul, copines inséparables, sont expulsées de leur squat. Elles reprennent alors la route à bord de leur vieux camion avec une soif de liberté et une seule obsession : faire la fête. Rencontres impromptues, travail saisonnier, concerts, joyeuses subversions, quelques galères mais surtout beaucoup d’aventures rythment désormais la vie nomade de ces deux amies.

Dans la lignée du Sans toit ni loi d’Agnès Varda et de son inoubliable personnage de jeune fille errante incarnée par Sandrine Bonnaire, Karim Dridi dresse le portrait naturaliste de ces deux femmes sans édulcorer la dureté et la précarité de leur vie, leurs addictions, les nécessités de la survie qui les poussent parfois à voler leurs prochains qui partagent pourtant leur vie en marge. Mais il donne aussi à voir le formidable élan de liberté qui les porte vers la prochaine étape de leur voyage permanent, réservant parfois des séparations douloureuses comme dans cette très belle scène en haut des escaliers de la gare Saint-Charles à Marseille, ou ponctuant le récit de retours en arrière tel celui, magnifique, qui montre les retrouvailles entre l’irréductible Djoul et son père. On est emballé par les superbes moments de liesse collective, comme quand le groupe de punks décident d’organiser une ultime fête pour leur compagnon très malade, en dépit des risques encourus avec la police. Comme toujours chez Dridi, la vie est pleine de dangers, mais n’est-ce pas le prix de la liberté…

Vendredi 28 juin 2024 – 21h – La Passerelle – durée : 1h43

État limite

Documentaire français de Nicolas Peduzzi

Hôpital Beaujon, Clichy. Au mépris des impératifs de rendement et du manque de moyens qui rongent l’hôpital public, Jamal Abdel Kader, seul psychiatre de l’établissement, s’efforce de rendre à ses patients l’humanité qu’on leur refuse. Mais comment bien soigner dans une institution malade ?

État limite du service psychiatrique lui-même : un seul médecin psychiatre, secondé par quelques internes et aides-soignants en nombre (très) insuffisant. État limite de l’hôpital public tout entier – pieds nus qui débordent de brancards serrés les uns contre les autres dans une salle d’attente. État limite, enfin, des soignants, et en premier lieu du docteur Abdel-Kader, 34 ans, hors norme, qu’on ne quittera jamais ou presque pendant une heure quarante.
Jamal Abdel-Kader tente de mettre de la réflexion dans un monde, l’hôpital, qui n’a plus sa raison. Il met des mots, précis et soigneux, quand un système lui jette des chiffres à la gueule. Alors qu’en France la santé mentale, en particulier des jeunes, se dégrade terriblement, ce qu’État limite donne à voir du peu de moyens donnés à la psychiatrie est une tragédie. « Ces jeunes qu’on accompagne, on doit les empêcher de se buter. Ils sont en lutte permanente contre la mort. » Lui aussi, et ne gagne pas toujours.

Mardi 18 juin 2024 – 20h30 – La Passerelle – durée : 1h42

Reines (VO)

Film franco-marocain de Yasmine Benkiran
avec Nisrin Erradi, Nisrine Benchara, Rayhan Guaran

Casablanca, Maroc. Zineb s’évade de prison pour sauver sa fille de la garde de l’État. Mais les choses se compliquent rapidement lorsqu’elle prend en otage la conductrice d’un camion, Asma. La police aux trousses, les trois femmes se lancent dans une cavale dangereuse à travers l’Atlas, ses roches rouges et ses déserts brûlants…

Il y a du rythme et de l’inventivité dans les péripéties que Yasmine Benkiran a imaginées au fil du voyage rocambolesque de ses héroïnes diablement attachantes. Cette énergie associée au remarquable travail sur la lumière de Pierre Aïm (…) permet de faire entendre une voix singulière dans le cinéma marocain avec cette manière éminemment ludique d’embrasser des questions sociétales essentielles.

Vendredi 7 juin 2024 – 21h – La Passerelle – durée : 1h23

Knit’s island, l’île sans fin (VO)

Documentaire de Ekiem Barbier, Guilhem Causse, Quentin L’helgoualc’h

Quelque part sur internet existe un espace de 250 km² dans lequel des individus se regroupent en communauté pour simuler une fiction survivaliste. Sous les traits d’avatars, une équipe de tournage pénètre ce lieu et entre en contact avec des joueurs. Qui sont ces habitants ? Sont-ils réellement en train de jouer ?

Le dispositif de Knit’s Island est hors normes. Knit’s Island a été conçu à partir de captures d’images d’un simulateur de survie, un jeu vidéo créé il y a une dizaine d’années, DayZ. Les joueuses et joueurs, de par le monde, se retrouvent en ligne et déambulent dans un univers post-apocalyptique. À travers leurs avatars, les cinéastes vont à la rencontre des participants pour les interroger.
En résulte un documentaire animé qui mêle, comme on l’a rarement vu, cinéma et jeu vidéo – et nous plonge en immersion dans un univers vertigineux. Nous sommes dans le jeu, face aux situations que rencontrent les cinéastes. Celles-ci peuvent être ubuesques, violentes ou inquiétantes, la dimension réaliste des décors tranche avec les mouvements encore un peu raides et grotesques des avatars. Tout en racontant une immersion intense (certains jouent parfois depuis une dizaine d’années), le film aborde avec intelligence la frontière entre le réel et le virtuel. Oui, c’est un lieu de fiction pour la plupart des personnes interrogées, même si certaines sont conscientes du risque de s’y perdre. Il y a un recul, une lucidité sur cet effet de VR (réalité virtuelle). Mais ce qu’on y ressent est bel et bien réel.

Mardi 28 mai 2024 – 20h30 – La Passerelle – durée : 1h35

Le mal n’existe pas (VO)

Film japonais de Ryūsuke Hamaguchi,
avec Hitoshi Omika, Ryo Nishikawa, Ryûji Kosaka

Takumi et sa fille Hana vivent dans le village de Mizubiki, près de Tokyo. Comme leurs aînés avant eux, ils mènent une vie modeste en harmonie avec leur environnement. Le projet de construction d’un « camping glamour » dans le parc naturel voisin, offrant aux citadins une échappatoire tout confort vers la nature, va mettre en danger l’équilibre écologique du site et affecter profondément la vie de Takumi et des villageois…

Le film se présente comme une fable écologiste opposant les habitants d’un petit village des hauteurs de la province de Tokyo à un projet touristique juteux menaçant l’équilibre naturel des lieux. Ce point de départ est en fait vite dépassé par l’ampleur du regard d’Hamaguchi, qui parvient à en faire une réflexion globale sur nos rapports à la nature et aux autres
Au centre du récit se trouve l’inoubliable personnage de Takumi, modeste homme à tout faire de la petite communauté et fin connaisseur de la région : cet amateur taciturne de la nature va littéralement transcender les enjeux du conflit pour les amener peu à peu à un point d’orgue saisissant, sorte de fusion radicale entre humanisme et engagement environnemental. Si bien que la vision du film provoque quelque chose de très surprenant par sa façon singulière de traiter une situation somme toute prosaïque, pour l’élever à un niveau d’exigence aussi inattendue qu’essentielle.

Vendredi 24 mai 2024 – 21h – La Passerelle – durée : 1h46

Medea (VO)

Film chinois de Su Xiaogang, Drama Studio, en partenariat avec le Studio D5 / MaiOui Danse Arts

Selon la Poétique d’Aristote, l’histoire relate le passé, alors que l’épopée nous conte ce qui aurait dû se passer.
Médée et Cui Shuqin partagent un même destin à la différence près que l’une tient du mythe et l’autre d’une aventure épique. Cui Shuqin est née à Pingliang dans la province chinoise du Gansu. Si Médée – trahie par son mari – a décidé de se venger, Cui Shuqin a fait le choix de transformer sa propre existence guidée par de véritables efforts sur elle-même, au gré d’expériences inédites et tumultueuses.

Ce film est projeté dans le cadre d’une carte blanche au Studio D5 : l’artiste chorégraphe chinois Dai Jian inaugure du 8 au 12 mai le studio de danse de l’ancienne usine de tissage Perrier, studio désormais renommé Studio D5.
À cette occasion, il souhaite partager avec le public sa danse mais aussi plus largement son univers artistique contemporain, dans lequel l’art se nourrit de la nature et de l’environnement. Il a choisi une œuvre dramatique environnementale de son pays natal, réalisée par l’artiste Su Xiaogang, qui fait écho au projet de Studio D5 dans cette inauguration : réagir à son environnement pour laisser la création émerger, s’inspirer de la nature pour exprimer la profondeur de l’humanité.

Le réalisateur, Su Xiaogang, est acteur, directeur de théâtre indépendant au Théâtre national de Chine, membre de l’Association des dramaturges chinois, président de l’Association de développement de l’espace d’art dramatique de Pékin, fondateur du programme d’invitation au 123 théâtre, fondateur et directeur artistique du théâtre Alliance.

Vendredi 10 mai 2024 – 21h – La Passerelle – durée : 35 min – à partir de 16 ans – participation libre – VO chinoise sous-titrée français – La projection sera accompagnée d’une performance musicale et suivie d’un échange avec l’équipe artistique tout droit venue de Chine !

Los delincuentes (VO)

Thriller argentin de Rodrigo Moreno,
avec Daniel Elias, Esteban Bigliardi, Margarita Molfino

Román et Morán, deux modestes employés de banque de Buenos Aires, sont piégés par la routine. Morán met en oeuvre un projet fou : voler au coffre une somme équivalente à leurs vies de salaires. Désormais délinquants, leurs destins sont liés. Au gré de leur cavale et des rencontres, chacun à sa manière emprunte une voie nouvelle vers la liberté.

Vendredi 3 mai 2024 – 21h – La Passerelle – durée : 3h10

La mère de tous les mensonges (VO)

Documentaire marocain qatari saoudien égyptien de Asmae El Moudir

Casablanca. La jeune cinéaste Asmae El Moudir cherche à démêler les mensonges qui se transmettent dans sa famille. Grâce à une maquette du quartier de son enfance et à des figurines de chacun de ses proches, elle rejoue sa propre histoire. C’est alors que les blessures de tout un peuple émergent et que l’Histoire oubliée du Maroc se révèle.

Mardi 23 avril 2024 – 20h30 – La Passerelle – durée : 1h37

L’antilope d’or, la renarde et le lièvre

2 courts-métrages d’animation soviétiques de Lev Atamanov et Yuri Norstein, avec la voix de Damien Bonnard

Après le succès du Petit hérisson, un nouveau programme somptueux et envoûtant en papier découpé et dessin animé. De la taïga à la jungle, deux magnifiques incarnations de la force de l’amitié face à l’adversité à savourer dès 3 ans.

– La Renarde et le lièvre d’Yuri Norstein (1973, 12′)
À l’arrivée du printemps, la renarde jette le lièvre hors de chez lui et s’installe dans sa maison. Tour à tour, le loup, l’ours, le taureau et le coq vont tenter de l’aider. Mais la renarde n’est pas si facile à déloger !

– L’Antilope d’or de Lev Atamanov (1954, 31′) :
Au temps des Mille et Une Nuits, un maharaja avide poursuit une antilope dont les sabots produisent des pièces en or. Il capture son ami, un petit garçon, en espérant qu’il le mène à l’animal magique.

Samedi 20 avril 2024 – 10h30 – La Passerelle – durée : 43 min – à partir de 3 ans

The Sweet East (VO)

Film américain de Sean Price Williams,
avec Talia Ryder, Simon Rex, Earl Cave

Lillian, jeune lycéenne, fugue durant un voyage sco­laire. Au fil de ses rencontres, elle découvre un monde insoupçonné. Les fractures mentales, sociales et politiques des États-Unis, filmées comme un conte de fée ou une variation d’Alice au pays des merveilles.

Vendredi 19 avril 2024 – 21h – La Passerelle – durée : 1h44

Scandaleusement vôtre (VO)

Comédie thriller de Thea Sharrock, avec Olivia Colman, Jessie Buckley, Anjana Vasan

Littlehampton, 1920. Lorsque Edith Swan commence à recevoir des lettres anonymes truffées d’injures, Rose Gooding, sa voisine irlandaise à l’esprit libre et au langage fleuri, est rapidement accusée des crimes. Toute la petite ville, concernée par cette affaire, s’en mêle. L’officière de police Gladys Moss, rapidement suivie par les femmes de la ville, mène alors sa propre enquête : elles soupçonnent que quelque chose cloche et que Rose pourrait ne pas être la véritable coupable, victime des mœurs abusives de son époque…

Vendredi 5 avril 2024 – 21h – La Passerelle – durée : 1h41

Daaaaaali !

Comédie française de Quentin Dupieux, avec Anaïs Demoustier, Gilles Lellouche, Edouard Baer

Une journaliste française rencontre Salvador Dali à plusieurs reprises pour un projet de documentaire.

Vendredi 5 avril 2024 – 19h – La Passerelle – durée : 1h18

Je vous salue salope : la misogynie au temps du numérique

Documentaire canadien de Lea Clermont-Dion et Guylaine Maroist

Sur 2 continents, 4 femmes sont victimes de cyberviolences extrêmes : Marion Séclin, comédienne et youtubeuse française, Laura Boldrini, présidente du parlement italien, Kiah Morris, représentante démocrate américaine, ainsi que Laurence Gratton, jeune enseignante québécoise. Abandonnées par les forces de l’ordre, la classe politique et les géants du web qui engrangent des milliards avec la haine, elles décident de se battre et de ne plus se taire.

Mardi 26 mars 2024 – 20h30 – La Passerelle – durée : 1h20 – Tarif unique 4€ – Carte blanche de cinémolette aux « soirées féministes du 26 » portées par l’association Mûe – Projection suivie d’un échange

La tête froide

Film français de Stéphane Marchetti,
avec Florence Loiret-Caille, Saabo Balde, Jonathan Couzinié

Dans les Alpes enneigées, en plein hiver. Pour boucler ses fins de mois, Marie, 45 ans, trafique des cartouches de cigarettes entre la France et l’Italie avec l’aide de son amant Alex, policier aux frontières. Lorsqu’elle rencontre Souleymane, jeune réfugié, prêt à tout pour rejoindre sa petite sœur, elle s’embarque dans un engrenage bien plus dangereux qu’elle ne l’avait imaginé.

Vendredi 22 mars 2024 – 21h – La Passerelle – durée : 1h32 – Soirée « L’après Festival du Premier Film d’Annonay » – Offre spéciale pour les 2 films : 10€ et une grignotte offert entre les 2 films.

Si seulement je pouvais hiberner (VO)

Film mongole français suisse qatari de Zoljargal Purevdash,
avec Battsooj Uurtsaikh, Nominjiguur Tsend, Tuguldur Batsaikhan

Ulzii, un adolescent d’un quartier défavorisé d’Oulan-Bator, est déterminé à gagner un concours de sciences pour obtenir une bourse d’étude. Sa mère, illettrée, trouve un emploi à la campagne les abandonnant lui, son frère et sa sœur, en dépit de la dureté de l’hiver. Déchiré entre la nécessité de s’occuper de sa fratrie et sa volonté d’étudier pour le concours, Ulzii n’a pas le choix : il doit accepter de se mettre en danger pour subvenir aux besoins de sa famille.

Vendredi 22 mars 2024 – 18h30 – La Passerelle – durée : 1h38 – Soirée « L’après Festival du Premier Film d’Annonay » – Offre spéciale pour les 2 films : 10€ et une grignotte offert entre les 2 films.

Bye bye Tibériade

Documentaire (France, Belgique, Qatar, Palestine) de Lina Soualem, avec Hiam Abbass

Hiam Abbass a quitté son village palestinien pour réaliser son rêve de devenir actrice en Europe, laissant derrière elle sa mère, sa grand-mère et ses sept sœurs. Trente ans plus tard, sa fille Lina, réalisatrice, retourne avec elle sur les traces des lieux disparus et des mémoires dispersées de quatre générations de femmes palestiniennes. Véritable tissage d’images du présent et d’archives familiales et historiques, le film devient l’exploration de la transmission de mémoire, de lieux, de féminité, de résistance, dans la vie de femmes qui ont appris à tout quitter et à tout recommencer.

Mardi 19 mars 2024 – 20h30 – La Passerelle – durée : 1h22 – Festival Palestine en vue

Les petits singuliers

4 courts métrages d’animation qui célèbrent la singularité à travers des personnages uniques et captivants, dont les récits aideront les enfants à se construire un modèle d’acceptation et d’empathie.

  • Laïka et Nemo de Jan Gadermann (Allemagne, 2022, 15′) : Nemo est différent. Il habite dans le phare d’une ville de bord de mer et est le seul à porter un scaphandre. Un jour, il rencontre Laïka, une astronaute qui lui ressemble…
  • Au bonheur de Paolo de Thorsten Droessler, Manuel Schroeder (Allemagne, République tchèque, Suisse, 2021, 14′) : Paolo est heureux – parce qu’il peut pleurer et de ses larmes naissent de magnifiques fleurs. Lorsque les habitants de la ville découvrent cet étrange pouvoir, ils veulent cueillir le bonheur de Paolo…
  • Le garçon et l’éléphant de Sonia Gerbeaud (France, 2022, 7′) : Dans une classe, l’arrivée d’un nouveau à tête d’éléphant déclenche moqueries et sarcasmes. Pourtant, un des élèves semble captivé et troublé par ce nouveau camarade.
  • À la bonne place ! de Meinardas Valkevičius (Lituanie 2021, 11′) : Patrick vit dans un foyer. Il espère qu’un jour une famille le prendra sous son aile. Un à un, les autres enfants finissent par être adoptés par des gens qui leur ressemblent, sauf lui. Alors Patrick attend et rêve de prendre son envol…

Samedi 9 mars 2024 – 10h30 – La Passerelle – durée : 47min – à partir de 6 ans

L’étoile filante

Comédie franco-belge de Dominique Abel et Fiona Gordon, avec Fiona Gordon, Dominique Abel, Kaori Ito

Bruxelles, aujourd’hui. Boris, barman, vit dans la clandestinité depuis 35 ans, à la suite de son implication dans un attentat qui a mal tourné. Son passé refait surface quand une victime le retrouve et veut se venger. L’apparition de Dom, homme dépressif qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Boris, fournit à l’ex- activiste le moyen parfait pour échapper à la vengeance. Boris et sa compagne, Kayoko, épaulés par leur portier, Tim, tissent une toile funeste autour de Dom. Ils ignorent l’existence de son ex-femme, Fiona, détective privée…

Vendredi 8 mars 2024 – 20h30 – La Passerelle – durée : 1h38

Pierre, feuille, pistolet (VO)

Documentaire français ukrainien polonais de Maciek Hamela

Un van polonais sillonne les routes d’Ukraine. A son bord, Maciek Hamela évacue des habitants qui fuient leur pays depuis l’invasion russe. Le véhicule devient alors un refuge éphémère, une zone de confiance et de confidences pour des gens qui laissent tout derrière eux et n’ont plus qu’un seul objectif : retrouver une possibilité de vie pour eux et leurs enfants.

Mardi 27 février 2024 – 20h30 – La Passerelle – durée : 1h24

They shot the piano player (VO)

Film d’animation musical multi-nationalités (Espagne, France, Portugal, Pérou, Pays-Bas) de Fernando Trueba et Javier Mariscal

Un journaliste de musique new-yorkais mène l’enquête sur la disparition, à la veille du coup d’État en Argentine, de Francisco Tenório Jr, pianiste brésilien virtuose. Tout en célébrant le jazz et la Bossa Nova, le film capture une période éphémère de liberté créatrice, à un tournant de l’histoire de l’Amérique Latine dans les années 60 et 70, juste avant que le continent ne tombe sous le joug des régimes totalitaires.

Dimanche 25 février 2024 – 17h – La Passerelle – durée : 1h43

Iron claw (VO)

Film américano-britannique de Sean Durkin,
avec Zac Efron, Harris Dickinson, Jeremy Allen White

Les inséparables frères Von Erich ont marqué l’histoire du catch professionnel du début des années 80. Entrainés de main de fer par un père tyrannique, ils vont devoir se battre sur le ring et dans leur vie. Entre triomphes et tragédies, cette nouvelle pépite produite par A24 est inspirée de leur propre histoire.

Vendredi 16 février 2024 – 20h30 – La Passerelle – durée : 2h13

La rivière

Documentaire français de Dominique Marchais

Entre Pyrénées et Atlantique coulent des rivières puissantes qu’on appelle les gaves. Les champs de maïs les assoiffent, les barrages bloquent la circulation du saumon. L’activité humaine bouleverse le cycle de l’eau et la biodiversité de la rivière. Des hommes et des femmes tendent leur regard curieux et amoureux vers ce monde fascinant fait de beauté et de désastre.

Mardi 30 janvier 2024 – 20h – La Passerelle – durée : 1h44 – Le film sera suivi d’un échange autour de l’eau en présence d’un représentant de l’association Vayrana, association pour la défense des consommateurs d’eau et la protection des sources du Pilat Rhodanien.

Sirocco et le royaume des courants d’air

Film d’animation belge de Benoît Chieux

Juliette et Carmen, deux sœurs intrépides de 4 et 8 ans, découvrent un passage secret vers Le Royaume des Courants d’Air, leur livre favori. Transformées en chats et séparées l’une de l’autre, elles devront faire preuve de témérité et d’audace pour se retrouver. Avec l’aide de la cantatrice Selma, elles tenteront de rejoindre le monde réel en affrontant Sirocco, le maître des vents et des tempêtes…

Samedi 20 janvier 2024 – 10h30 – La Passerelle – durée : 1h20 – à partir de 5 ans

Fremont (VO)

Film américain de Babak Jalali
avec Anaita Wali Zada, Hilda Schmelling, Avis See-tho

Donya, jeune réfugiée afghane de 20 ans, travaille pour une fabrique de « fortune cookies » à San Fran­cis­co. Ancienne traductrice pour l’armée américaine en Afghanistan, elle a du mal à dormir et se sent seule. Sa routine est bouleversée lorsque son patron lui confie la rédaction des messages et prédictions. Son désir s’éveille et elle décide d’envoyer un message spécial dans un des biscuits en laissant le destin agir…

Vendredi 19 janvier 2024 – 20h30 – La Passerelle – durée : 1h28 – en VOST

Perfect days (VO)

Drame comédie de Wim Wenders,
avec Koji Yakusho, Tokio Emoto, Arisa Nakano

Hirayama travaille à l’entretien des toilettes publiques de Tokyo. Il s’épanouit dans une vie simple, et un quotidien très structuré. Il entretient une passion pour la musique, les livres, et les arbres qu’il aime photographier. Son passé va ressurgir au gré de rencontres inattendues. Une réflexion émouvante et poétique sur la recherche de la beauté dans le quotidien.

Vendredi 5 janvier 2024 – 20h30 – La Passerelle – durée : 2h05

L’Abbé Pierre – une vie de combats

Biopic français de Frédéric Tellier,
avec Benjamin Lavernhe, Emmanuelle Bercot, Michel Vuillermoz

Né dans une famille aisée, Henri Grouès a été à la fois résistant, député, défenseur des sans-abris, révolutionnaire et iconoclaste. Des bancs de l’Assemblée Nationale aux bidonvilles de la banlieue parisienne, son engagement auprès des plus faibles lui a valu une renommée internationale. La création d’Emmaüs et le raz de marée de son inoubliable appel de l’hiver 54 ont fait de lui une icône. Pourtant, chaque jour, il a douté de son action. Ses fragilités, ses souffrances, sa vie intime à peine crédibles sont restées inconnues du grand public. Révolté par la misère et les injustices, souvent critiqué, parfois trahi, Henri Grouès a eu mille vies et a mené mille combats. Il a marqué l’Histoire sous le nom qu’il s’était choisi : l’Abbé Pierre.

Mardi 19 décembre 2023 – 20h30 – La Passerelle – durée : 2h18

L’incroyable Noël de Shaun le mouton

Programme de 2 courts métrages d’animation de Steve Cox

UNE SURPRISE DE NOËL POUR TIMMY (22 min)
C’est la veille de Noël à la garderie, Timmy et ses ami·es sont en joie ! Il faut fabriquer des décorations, choisir un sapin et surtout écrire sa lettre au Père Noël : Timmy a dessiné le petit vélo de ses rêves… Mais, dehors, le jour tombe et c’est la tempête ; il neige des flocons aussi gros que des moutons. On dirait bien que les enfants vont passer la nuit ici…

SHAUN LE MOUTON, L’ÉCHAPPÉE DE NOËL (30 min)
Les préparatifs de Noël battent leur plein à la ferme : l’excitation est à son comble ! Tandis que Shaun échafaude un plan pour recevoir les plus gros cadeaux possible, le petit Timmy est embarqué par erreur au marché de Noël. Voilà Shaun et son incroyable troupeau partis en mission sauvetage en ville ! Mais pour que cette opération secrète ne tourne pas à la catastrophe, les moutons devront rester discrets en toutes circonstances, ce qui s’annonce franchement impossible…

Samedi 16 décembre 2023 – 10h30 – La Passerelle – durée : 52 min – à partir de 3 ans

Avant que les flammes ne s’éteignent

Drame français de Mehdi Fikri,
avec Camélia Jordana, Sofiane Zermani, Sofian Khammes

Suite à la mort de son petit frère lors d’une interpellation de police, Malika se lance dans un combat judiciaire afin qu’un procès ait lieu. Mais sa quête de vérité met en péril l’équilibre de sa famille.

Vendredi 15 décembre 2023 – 20h30 – La Passerelle – durée : 1h34

Goodbye Julia (VO)

Drame soudanais de Mohamed Kordofani,
avec Siran Riak, Ger Duany, Eiman Yousif

Une étrange amitié lie une riche soudanaise musulmane du Nord à une soudanaise chrétienne du Sud démunie après la mort de son mari. Que cache la sollicitude de l’une envers l’autre ?

Vendredi 1er décembre 2023 – 20h30 – La Passerelle – durée : 2h

Partir à l’aventure – Récits de parcours migratoires en contexte agricole

Documentaire de Christine Forestier, Lucie Hautbout, Gabrielle Bichat, Colombine Proust

Récits de parcours migratoires en contexte agricole, où l’on se pose la question des relations entre agriculture et migrations… L’agriculture est-elle une opportunité économique pour des personnes migrantes ? Comment l’agriculture est-elle dépendante d’une main d’oeuvre migrante ?

Mardi 28 novembre 2023 – 20h30 – La Passerelle – durée : 1h05 – Tarif réduit pour tous 5€ – Dans le cadre du 11e Festival du cinéma solidaire du Pilat – Séance suivie d’un échange autour des questions migratoires en contexte agricole, avec, entre autres, la présence de la réalisatrice Lucie Hautbout

Pat’Patrouille la super patrouille

Film d’animation de Cal Brunker

Lorsqu’une météorite magique s’écrase sur Aventureville, elle donne à la Pat’ Patrouille des pouvoirs, les transformant en Super Patrouille ! Pour Stella, la plus petite membre de l’équipe, avoir des pouvoirs est un rêve qui devient réalité. Mais les choses dégénèrent lorsque Monsieur Hellinger, l’ennemi juré de nos amis, s’évade de prison et s’associe à un savant fou afin de voler et de s’accaparer ces nouveaux pouvoirs. Le destin d’Aventureville est désormais en jeu, la Super Patrouille doit arrêter les super-vilains avant qu’il ne soit trop tard. Stella va découvrir que même le plus petit des chiens peut faire la plus grande des différences.

Samedi 18 novembre 2023 – 10h30 – La Passerelle – durée : 1h33 – à partir de 4 ans

Le syndrôme des amours passées

Comédie de Ann Sirot et Raphaël Balboni
Avec Lucie Debay, Lazare Gousseau, Nora Hamzawi

Rémy et Sandra n’arrivent pas à avoir d’enfant car ils sont atteints du “Syndrome des Amours Passées”. Pour guérir, il n’y a qu’une seule solution : il doivent recoucher une fois avec tou.te.s leurs ex.

Vendredi 17 novembre 2023 – 20h30 – La Passerelle – durée : 1h29

Revenir à Montluc

Documentaire de Béatrice Dubell

Agée d’à peine vingt ans, Claudie Duhamel s’engage dans un réseau de soutien au FLN, parti nationaliste algérien en guerre pourl’indépendance de l’Algérie. Elle est arrêtée en novembre 1960 et incarcérée dans la prison lyonnaise de Montluc pendant trois ans. Son récit d’un parcours carcéral semé d’épreuves dessine le portrait d’une femme qui, par-delà les années, reste une militante fidèle à ses idéaux humanistes.

Une projection dans le Pilat, pour écouter Claudie Duhamel raconter son incarcération à la prison de Montluc, et ré-affirmer le sens politique de son engagement pour l’indépendance algérienne. Son récit vient rappeler que Montluc fut un lieu d’emprisonnement pendant cette période et que 11 militants algériens y furent guillotinés. Le lieu est aujourd’hui un mémorial dédié à la Seconde guerre mondiale, mais les mémoires de la guerre d’Algérie n’y ont toujours pas leur place.

Mardi 14 novembre 2023 – 20h30 – La Passerelle – durée : 1h10 – Séance suivie d’une échange avec la réalisatrice

La fiancée du poète

Comédie dramatique de Yolande Moreau
Avec Yolande Moreau, Sergi López, Grégory Gadebois

Amoureuse de peinture et de poésie, Mireille s’accommode de son travail de serveuse à la cafétéria des Beaux-Arts de Charleville tout en vivant de petits larcins et de trafic de cartouches de cigarettes. N’ayant pas les moyens d’entretenir la grande maison familiale des bords de Meuse dont elle hérite, Mireille décide de prendre trois locataires. Trois hommes qui vont bouleverser sa routine et la préparer, sans le savoir, au retour du quatrième : son grand amour de jeunesse, le poète.

Vendredi 3 novembre 2023 – 20h30 – La Passerelle – durée : 1h43

Notre corps

Documentaire de Claire Simon

J’ai eu l’occasion de filmer à l’hôpital l’épopée des corps féminins, dans leur diversité, leur singularité, leur beauté tout au long des étapes sur le chemin de la vie. Un parcours de désirs, de peurs, de luttes et d’histoires uniques que chacune est seule à éprouver. Un jour j’ai dû passer devant la caméra.

Mardi 31 octobre 2023 – 20h – La Passerelle – durée : 2h48 – Attention étant donnée sa durée, le film commencera à 20h

Capitaines !

Programme de 2 moyens-métrages d’animation de Nicolas Hu, Noémi Gruner, Séléna Picque

Comment trouver sa place parmi les autres ? De manière sensible, ces deux films évoquent la difficulté d’intégration de ces petites filles, dont l’une doit dépasser la barrière sociale, l’autre la barrière culturelle. Deux jolis portraits d’héroïnes fortes.

Moules-Frites de Nicolas Hu :
Noée, une fille de 9 ans, vient rejoindre sa mère installée depuis peu sur une île bretonne où elle a trouvé un emploi de serveuse dans un restaurant. Quand elle arrive, Noée découvre que tous les enfants de l’île se connaissent depuis toujours, qu’ils ont une vie plutôt facile et qu’ils font tous de la voile. Et ça, ça l’attire, Noée ! Sauf que sa mère n’a pas les moyens de l’inscrire au club de voile…

Les Astres immobiles de Noémi Gruner et Séléna Picque :
Chenghua a 9 ans et doit préparer un exposé sur l’espace avec son meilleur ami. Elle ne parvient pas à trouver le temps nécessaire puisqu’elle est sans cesse sollicitée par ses parents comme traductrice. Ces derniers ne parlent pas français et sont dépendants de leur enfant, ils ne se rendent plus compte du poids qu’ils font peser sur elle. Chenghua va chercher à s’émanciper de sa famille et son envie d’espace et son enthousiasme naturel l’aideront à franchir le pas.

Samedi 21 octobre 2023 – 10h30 – La Passerelle – durée totale : 52min – à partir de 6 ans – tarif unique 4€

Last Dance

Comédie de Delphine Lehericey
avec François Berléand, Kacey Mottet Klein, Maria Ribot

Retraité contemplatif, Germain se retrouve soudainement veuf à 75 ans. Il n’a même pas le temps de souffler que sa famille s’immisce dans son quotidien : visites et appels incessants, repas organisés à l’avance… Sa vie devient réglée comme une montre suisse ! Mais Germain a l’esprit ailleurs. Honorant une promesse faite à son épouse, il est propulsé au coeur d’une création de danse contemporaine…

Vendredi 20 octobre 2023 – 21h – La Passerelle – durée : 1h28

Àma Gloria

Drame de Marie Amachoukeli
avec Louise Mauroy-Panzani, Ilça Moreno Zego, Arnaud Rebotini

Cléo a tout juste six ans. Elle aime follement Gloria, sa nounou qui l’élève depuis sa naissance. Mais Gloria doit retourner d’urgence au Cap-Vert, auprès de ses enfants. Avant son départ, Cléo lui demande de tenir une promesse: la revoir au plus vite. Gloria l’invite à venir dans sa famille et sur son île, passer un dernier été ensemble.

Vendredi 6 octobre 2023 – 21h – La Passerelle – durée : 1h24

Ollie et compagnie

Film d’animation d’Anton Setola

En plein cœur d’une ville grouillante, existe un havre de paix. C’est un petit parc, fermé et oublié, une véritable oasis au milieu de la jungle urbaine. C’est le pays d’Ollie, le hibou, de Charlie, la grenouille, de Mabel, la cigogne, et de cinq petits oiseaux. Les amis de Ollie y vivent de nombreuses aventures racontées en 9 chapitres et qui traitent, au niveau des regards d’enfants, des petites (mais essentielles) choses de la vie : la découverte, l’amitié, la solitude,… Il vaut mieux venir à la tombée de la nuit pour rencontrer Ollie et ses complices : c’est le moment où la ville s’endort et où ses habitants vont se coucher. Mais pas nos héros qui, eux, restent bien éveillés pour vivre leurs petites aventures…

  • Chapitre 1 – Sauvons les bulles : Ollie, Mabel & Charlie découvrent des bulles de savons et leur fragilité.
  • Chapitre 2 – Un goûter super taupe : Le Goûter d’Ollie perturbé par une petite taupe bien sympathique.
  • Chapitre 3 – Mabel, toute belle pour son anniversaire : Ollie et Charlie rivalisent pour lui offrir la plus belle fête. Laquelle va-t-elle choisir ?
  • Chapitre 4 – Chasse à l’Arc-en-ciel : Ollie et Charlie veulent capturer l’Arc-en-ciel. Vont-ils y arriver ?
  • Chapitre 5 – Moment de solitude pour Charlie : Charlie a envie d’un moment à lui pour se distraire mais c’est sans compter sur Ollie et Mabel.
  • Chapitre 6 – Concert de tonnerre : Nos trois amis vont transcender la peur par la musique.
  • Chapitre 7 – Rien ne sert de tricher : Le trio se lance un défi à la voile. Qui sera le gagnant ?
  • Chapitre 8 – Pas la forme pour Mabel la cigogne : Ollie et Charlie aux petits soins pour leur amie.
  • Chapitre 9 – Nid de miel pour petite coccinelle : Une petite coccinelle vient s’installer dans l’univers d’Ollie et de ses amis.

Samedi 23 septembre 2023 – 10h30 – La Passerelle – durée : 35min – à partir de 3 ans – tarif unique 4€

Graines de vie

Documentaire de Pablo Ruiz

Suivez le quotidien de Damien et Céline dans leur activité de paysans boulangers qu’ils pratiquent à St Cyr. Ils ont fait chacun à leur tour un véritable choix de vie, et à travers leurs paroles et leurs gestes, le film nous révèle peu à peu un autre modèle d’agriculture : paysanne, bio, responsable et respectueuse du vivant dont ils font eux-mêmes partie. Et si 15 hectares suffisaient pour faire vivre une famille ?

Mardi 19 septembre 2023 – 20h30 – La Passerelle – durée : 52 min – tarif unique 5€ – Le film sera suivi d’un échange et précédé d’un mini marché avec dégustation : pain, miels, tofu et fromages locaux. Accueil dès 19h, soirée en partenariat avec Montmiandon Films et l’association Vent de Bio.

Un coup de maître

Comédie dramatique de Rémi Bezançon,
avec Vincent Macaigne, Bouli Lanners, Bastien Ughetto

Propriétaire d’une galerie d’art, Arthur Forestier représente Renzo Nervi, un peintre en pleine crise existentielle. Les deux hommes sont amis depuis toujours et, même si tout les oppose, l’amour de l’art les réunit. En panne d’inspiration depuis plusieurs années, Renzo sombre peu à peu dans une radicalité qui le rend ingérable. Pour le sauver, Arthur élabore un plan audacieux qui finira par les dépasser… Jusqu’où peut-on aller par amitié ?

Vendredi 15 septembre 2023 – 21h – La Passerelle – durée : 1h35

La voie royale

Drame de Frédéric Mermoud,
avec Suzanne Jouannet, Marie Colomb, Maud Wyler

Sophie est une lycéenne brillante. Encouragée par son professeur de mathématiques, elle quitte la ferme familiale pour suivre une classe préparatoire scientifique. Au fil de rencontres, de succès et d’échecs, face à une compétition acharnée, Sophie réalise que son rêve, intégrer Polytechnique, représente plus qu’un concours… un vrai défi d’ascension sociale.

Vendredi 1er septembre 2023 – 21h – La Passerelle – durée : 1h47

Indiana Jones et le cadran de la destinée (VO)

Film d’aventure américain de James Mangold,
avec Harrison Ford, Phoebe Waller-Bridge, Antonio Banderas

1969. Après avoir passé plus de dix ans à enseigner au Hunter College de New York, l’estimé docteur Jones, professeur d’archéologie, est sur le point de prendre sa retraite et de couler des jours paisibles.
Tout bascule après la visite surprise de sa filleule Helena Shaw, qui est à la recherche d’un artefact rare que son père a confié à Indy des années auparavant : le fameux cadran d’Archimède, une relique qui aurait le pouvoir de localiser les fissures temporelles. En arnaqueuse accomplie, Helena vole l’objet et quitte précipitamment le pays afin de le vendre au plus offrant. Indy n’a d’autre choix que de se lancer à sa poursuite. Il ressort son fedora et son blouson de cuir pour une dernière virée…

Mardi 25 juillet 2023 – 20h30 – La Passerelle – durée : 2h34 – en VOST

Des mains en or

Comédie française d’Isabelle Mergault,
avec Lambert Wilson, Josiane Balasko, Sylvie Testud

François, futur académicien, est un écrivain célèbre. Avec une épouse chirurgienne, un cercle d’amis de haut rang, sa vie serait un bonheur parfait s’il ne souffrait d’un terrible mal de dos qui empoisonne son existence. Lorsque François, par le plus grand des hasards, rencontre l’incroyable Martha aux mains guérisseuses, ses douleurs de dos vont s’atténuer. Il va devenir dépendant des mains de Martha qui l’apaisent davantage que n’importe quel antidouleur. Entre ces deux personnages se tisse une amitié étonnante, avec l’occasion pour eux d’enfin saisir le meilleur que la vie peut leur offrir.

Mardi 18 juillet 2023 – 20h30 – La Passerelle – durée : 1h30

En plein feu

Thriller français de Quentin Reynaud,
avec Alex Lutz, André Dussollier, Laura Sepul

Un feu géant ravage la forêt des Landes. À la suite d’une alerte évacuation, Simon et son père Joseph quittent leur domicile mais se retrouvent rapidement prisonniers de leur véhicule au milieu de ce cauchemar climatique. Le brasier se rapproche. Que faire ? Attendre les secours… ? Ou n’est-ce pas en s’enfonçant plus loin encore dans l’immensité terrifiante de la forêt brûlante qu’ils trouveront le moyen de s’en sortir… ?

Mardi 11 juillet 2023 – 20h30 – La Passerelle – durée : 1h25

Marinette

Biopic français de Virginie Verrier,
avec Garance Marillier, Emilie Dequenne, Fred Testot

Marinette Pichon a le foot dans la peau dès son plus jeune âge. Élevée par une mère courageuse qui doit faire face à un mari violent, elle surmonte les difficultés et se forge une détermination sans faille. Alors qu’elle mène de front petits boulots et carrière sportive, elle est sélectionnée en équipe de France puis repérée par un grand club américain. Marinette débarque alors avec sa mère aux Etats-Unis, poursuivant le rêve de devenir la meilleure joueuse du monde.

Mardi 4 juillet 2023 – 20h30 – La Passerelle – durée : 1h35  Attention, OUPS on avait initialement annoncé cette séance à 21h mais ce sera bien 20h30 ! – Tarif unique 5€ – La séance sera suivie d’un échange avec des membres du SCP, Sporting Club Piraillon.

De l’eau jaillit le feu

Documentaire français de Fabien Mazzocco

Dans le marais poitevin, des milliers de personnes sont aujourd’hui engagées dans une lutte contre un projet de méga-bassines. Comment ce territoire à l’image si paisible est-il devenu l’épicentre d’une véritable guerre de l’eau ?

Mardi 27 juin 2023 – 20h30 – La Passerelle – durée : 1h15

Le Paradis

Film français de Zeno Graton,
avec Khalil Gharbia, Julien De Saint-Jean, Eye Haïdara

Joe, 17 ans, est sur le point de sortir d’un centre fermé pour mineurs délinquants. Si son juge approuve sa libération, il ira vivre en autonomie. Mais l’arrivée d’un nouveau jeune, William, va remettre en question son désir de liberté.

Vendredi 23 juin 2023 – 21h – La Passerelle – durée : 1h23

La fille d’Albino Rodrigue

Film français de Christine Dory,
avec Galatea Bellugi, Emilie Dequenne, Samir Guesmi

Rosemay, 16 ans, vit en famille d’accueil et ne rejoint sa famille biologique que pour les vacances. Un jour, son père n’est pas là pour l’accueillir comme prévu. D’ailleurs, il ne réapparaît pas et semble s’être évaporé. Ses questions ne rencontrant que des mensonges, Rosemay ne peut se fier qu’à son intuition…

Vendredi 9 juin 2023 – 21h – La Passerelle – durée : 1h30

Croquantes

Documentaire français de Tesslye Lopez et Isabelle Mandin

Lors des réunions mensuelles avec Emilie, l’animatrice du Groupe Femmes, les agricultrices se découvrent. Elles apprennent de leurs différences, se forment et débattent. Elles puisent de la force dans leurs expériences communes. Ensemble, elles vont explorer de nouveaux champs des possibles, oser dire et questionner un modèle agricole qui peine à leur laisser une place qui leur convient. Ces croquantes des temps modernes vont joyeusement se saisir de leurs histoires pour créer de nouvelles solidarités et ouvrir les imaginaires.

Croquantes fait partie d’un cycle de documentaires d’intervention sociale intitulé Femmes, territoires et transformations. Croquantes et Habitantes, les deux films produits par les films Hector Nestor et réalisés par Tesslye Lopez et Isabelle Mandin, interrogent la place des femmes sur leur territoire de vie, l’un rural et l’autre urbain.

Mardi 30 mai 2023 – 20h30 – La Passerelle – durée : 1h – projection suivie d’un temps d’échanges en présence d’agricultrices et membres de l’Addear de la Loire (Association Départementale pour le Développement de l’Emploi Agricole et Rural)

Blue Jean (VO)

Drame britannique de Georgia Oakley
avec Rosy McEwen, Kerrie Hayes, Lucy Halliday

Nous sommes en 1988 dans l’Angleterre de Margaret Thatcher. Jean, professeure d’éducation physique, est obligée de cacher son homosexualité, surtout depuis le vote d’une loi stigmatisant la communauté gay. C’est sans compter sur une nouvelle étudiante qui menace de révéler son secret…

Vendredi 12 mai 2023 – 21h – La Passerelle – durée : 1h37

Le chêne – précédé de La chouette hulotte

UNE DEUXIÈME SOIRÉE CHOUETTE !

Devant son grand succès le 11 mars dernier, nous vous proposons une nouvelle projection de UNE CHOUETTE HULOTTE CHEZ NOUS réalisé par les frères Andrin et Léon Von Hoven du Groupe Local Nord Ardèche de la LPO, en leur présence – durée 30min

suivi de LE CHÊNE ET SES HABITANTS
film d’aventure documentaire famille de Michel Seydoux et Laurent Charbonnier – durée : 1h20.
Il était une fois l’histoire d’un chêne, vieux de 210 ans, devenu un pilier en son royaume. Ce film d’aventure spectaculaire rassemble un casting hors du commun : écureuils, balanins, geais, fourmis, mulots…. Tout ce petit monde vibrant, vrombissant et merveilleux scelle sa destinée autour de cet arbre majestueux qui les accueille, les nourrit, les protège de ses racines jusqu’à sa cime. Une ode poétique à la vie où la nature est seule à s’exprimer..

Mardi 9 mai 2023 – 20h30 – La Passerelle – durée : 30 min + 1h20

Toi non plus tu n’as rien vu

Thriller judiciaire français de Beatrice Pollet
avec Maud Wyler, Géraldine Nakache, Grégoire Colin

Claire et Sophie ont fait leurs études ensemble, elles sont toutes deux avocates. Claire va être accusée de tentative d’homicide sur enfant de moins de 15 ans. Sophie va assurer sa défense. Comment Claire, déjà mère de deux enfants, n’a-t-elle ni vi ni senti qu’elle était à nouveau enceinte ?

En s’attachant plutôt qu’en s’attaquant au thème délicat du déni de grossesse, Béatrice Pollet nous livre un salutaire et nouveau témoignage de la place des femmes dans une société s’appropriant trop souvent leur corps, croyant pouvoir le juger voire le condamner comme pouvaient l’être en d’autres temps certaines sorcières.
Le déni de grossesse se produit lorsqu’une femme enceinte n’a pas conscience de l’être, que son corps ne lui dit pas et que personne ne le voit (partenaire, parents, amis, médecins… etc). L’utérus ne basculant pas, ces femmes n’ont pas de ventre et le bébé se développe verticalement. Aucun des symptômes habituels de la femme enceinte n’apparaît. Il peut s’agir d’un déni partiel ou complet. Dans ce dernier cas, il y a accouchement sans que la femme ne sache ce qui lui arrive. Si elle accouche seule, le bébé peut être mis en danger, l’accouchement deviendra alors un problème médico-légal et les femmes peuvent encourir jusqu’à la prison à perpétuité.

Vendredi 5 mai 2023 – 21h – La Passerelle – durée : 1h33

Mémoires en feu

Documentaire de Jean-Paul Julliand avec l’association des Amis de Bourg-Argental

En août 2000, un incendie démarre à Toissieu et parcourt quelques 1800 hectares de forêt autour de Burdignes, jusqu’aux portes de St-Julien-Molin-Molette. De nombreux témoignages nous rappellent cet événement.

Mardi 25 avril 2023 – 20h30 – La Passerelle – durée : 1h20 – séance suivie d’un échange

Je verrai toujours vos visages

Drame français de Jeanne Herry
avec Adèle Exarchopoulos, Dali Benssalah, Leila Bekhti, Élodie Bouchez, Gilles Lellouche, Miou-Miou, Jean-Pierre Darroussin

Depuis 2014, en France, la Justice Restaurative propose à des personnes victimes et auteurs d’infraction de dialoguer dans des dispositifs sécurisés, encadrés par des professionnels et des bénévoles. Nassim, Issa, et Thomas, condamnés pour vols avec violence, Grégoire, Nawelle et Sabine, victimes de homejacking, de braquages et de vol à l’arraché, mais aussi Chloé, victime de viols incestueux, s’engagent tous dans des mesures de Justice Restaurative. Sur leur parcours, il y a de la colère et de l’espoir, des silences et des mots, des alliances et des déchirements, des prises de conscience et de la confiance retrouvée… Et au bout du chemin, parfois, la réparation…

Vendredi 21 avril 2023 – 20h30 – La Passerelle – durée : 1h58

Contes de printemps

Un programme de 4 courts métrages d’animation pour réveiller la nature et les cœurs !

Le printemps s’annonce. Au milieu de la jungle ou de la forêt, la nature reprend ses droits, les rencontres en surprennent plus d’un, les sentiments amoureux éclosent et les troubadours chantent pour la reine. Des histoires d’une grande originalité portées par de jeunes talents de l’animation pour fêter cette saison pleine de promesses…

  • L’Esprit de la forêt de Nandini et Nirupa Rao, Kalp Sanghvi (Inde, 7′) : Une jeune fille intrépide pénètre dans les sous-bois près de son village du sud de l’Inde. Elle dérange alors l’esprit de la forêt qui l’entraine dans une aventure à la découverte des origines de cet endroit sacré.
  • Colocation sauvage d’Armelle Mercat (France, 14′) : Avant que la mousson n’arrive, une chèvre idéaliste décide de construire une cabane en pleine jungle pour s’y réfugier. Le déroulement des travaux va l’amener à partager les lieux avec de dangereux colocataires…
  • La Reine des Renards de Marina Rosset (Suisse, 9′) : Dans l’espoir de redonner le sourire à leur reine, les renards descendent chaque nuit dans la ville à la recherche de lettres d’amour qui n’ont jamais été envoyées.
  • Mélodie des bois de Filip Diviak (République tchèque, 15′) : Un troubadour est expulsé de la ville lorsque la reine voit son visage. Les gardes du palais brisent son instrument en guise de punition mais le musicien ne perd pas sa détermination et continue à faire de la musique au milieu des bois.

Samedi 8 avril 2023 – 10h30 – La Passerelle – durée : 47 min – à partir de 6 ans

Yallah Gaza

Documentaire franco-palestinien réalisé par Roland Nurier

Dans la lignée de “Le char et l’olivier“, ce nouveau film présente une « autre » histoire de Gaza qui donne la parole aux acteurs locaux plutôt qu’aux commentateurs. « Yallah Gaza », un nouveau film documentaire pour démystifier les préjugés.

La bande de Gaza est un territoire palestinien de 360 km² où s’entassent 2 millions d’êtres humains. La population est régulièrement bombardée, maintenue dans une terreur permanente et sous blocus terrestre, maritime et aérien israélien.  Comme si on leur refusait toute humanité, Gaza se sent abandonné du monde mais… n’abandonne pas.  Ce film « Yallah Gaza » témoignera de « cette rage de vivre » par une plongée dans la société gazaouie et tentera de comprendre comment on en est arrivé là. Nous parlerons aussi de géopolitique, de sionisme, de politique interne palestinienne, de Droit International, et des motifs d’espoir gazaouis pour paraphraser le grand poète palestinien Mahmoud Darwich : « Nous souffrons d’un mal incurable qu’on appelle l’espoir. »

Vendredi 7 avril 2023 – 20h30 – La Passerelle – durée : 1h40 – dans le cadre du Festival Palestine en vue, avant-première en présence du réalisateur

We are coming – chronique d’une révolution féministe

Documentaire français de Nina Faure

Une nouvelle génération politise les enjeux autour du corps, de la sexualité et des rapports de genre. Pour Nina et Yéléna, cela commence par une prise de conscience. Avec quelques autres, elles se demandent pourquoi, dans une société qui prétend que l’égalité des sexes est déjà là, l’accès au plaisir est si difficile. Elles organisent des groupes de parole, découvrent Notre corps, nous-mêmes, un manuel féministe historique qui leur ouvre de nouvelles portes d’analyse. Elles vont à la rencontre d’enseignantes, éducatrices, sociologues pour tracer pas à pas ce qui finira par être un vrai plan d’attaque. De plus en plus impliquées dans les luttes qui se soulèvent partout, au cœur de ce mouvement féministe qui déferle, elles découvrent un plaisir jusqu’ici insoupçonné, celui de poursuivre une émancipation collective. Le plaisir d’abolir le patriarcat, tout simplement.

Mardi 28 mars 2023 – 20h30 – La Passerelle – durée : 1h27 – en préambule du Festival féministe La Radée (1&2 avril à St-Julien-Molin-Molette)

L’homme le plus heureux du monde (VO)

Film de Teona Strugar Mitevska, co-production Danemark, Belgique, Slovénie, Croatie, Macédoine du Nord, Bosnie-Herzégovine
avec Jelena Kordić Kuret, Adnan Omerovic, Labina Mitevska

Sarajevo, de nos jours. Asja, 40 ans, célibataire, s’est inscrite à une journée de speed dating pour faire de nouvelles rencontres. On lui présente Zoran, un banquier de son âge. Mais Zoran ne cherche pas l’amour, il cherche le pardon.

Vendredi 24 mars 2023 – 20h30 – La Passerelle – durée : 1h35

Une histoire de la grève générale

Documentaire français de Laure Guillot et Olivier Azam

La semaine sanglante, la création de la CGT révolutionnaire des début, la catastrophe de la mine de Courrières, la grande petite peur de 1906, le midi rouge, la journée des 8 heures, le Front populaire… Des épisodes qui ont construit peu à peu les conquêtes sociales et qui ont tous été traversés par une idée qui, à l’époque, opposait Jean Jaurès et Emile Pouget : La grève générale. À partir d’archives très peu connues, les historiens Miguel Chueca et Charles Jacquier racontent l’histoire des luttes syndicales, à travers les idées et les actes qui ont marqué cet âge d’or et ont abouti aux conquêtes sociales qui fondent le monde du travail d’aujourd’hui.
 
Mardi 21 mars 2023 – 20h30 – La Passerelle – durée : 1hentrée à prix libre en soutien aux salarié·es grévistes – Projection suivie de discussions et d’échanges autour d’une bonne tisane. Et d’éventuelles interventions en fonction de l’évolution du mouvement à cette date. Cette séance est organisée grâce à une proposition des Mutins de Pangée pour soutenir le mouvement social en cours. L’intégralité de l’argent collecté sera reversé pour aider financièrement les salarié·es grévistes, via la Caisse de Solidarité.

Juste ciel !

Comédie française de Laurent Tirard
avec Valérie Bonneton, Camille Chamoux, Claire Nadeau

Pour sauver l’EHPAD local qui tombe en ruines, cinq religieuses un peu fofolles sont prêtes à tout. Y compris à participer à une course cycliste, afin d’en remporter le prix. Seul bémol : elles sont nulles à vélo. Et pour ne rien arranger, elles ne sont pas les seules sur le coup…

Dimanche 12 mars 2023 – 17h30 – La Passerelle – durée : 1h27

Dans les bois – Nuit de la chouette

NUIT DE LA CHOUETTE avec Cinémolette et la LPO

Projection du court-métrage Une chouette hulotte chez nous des frères Andrin et Léon Von Hoven du Groupe Local Nord Ardèche de la LPO, en leur présence – durée 30min

suivi du film DANS LES BOIS, documentaire français de Mindaugas Survila – durée 1h03 – à partir de 8 ans
DANS LES BOIS nous entraîne au plus près de la vie sauvage, dans un lieu où les limites du temps ont disparu, dans une nature sauvage et d’une fragile beauté. Cette immersion totale dans ces forêts ancestrales est une expérience forte pour les spectateurs de tous âges. La caméra de Minaudas Survila a su capter et filmer les animaux de ces bois comme rarement. Porté par une bande son uniquement composée de bruits de la forêt presque palpables, ce documentaire est un témoignage atypique, poétique et fascinant quand l’on songe à la rapidité avec laquelle ces lieux encore vierges sont en train d’être effacés de la surface de la terre.

Samedi 11 mars 2023 – 20h30 – La Passerelle – durée : 1h27 – accueil dès 20h avec un stand LPO sur les rapaces nocturnes et l’exposition « Plumes de nuit ».

Une sortie est prévue en amont de la séance, pour écouter le Grand-duc d’Europe sur 2 sites de reproduction du Pilat (gratuit, sur réservation) : RdV 17h30 place de la mairie de St-Julien-Molin-Molette puis départ sur sites. 2 groupes d’observateurs se partageront sur 2 communes différentes, places limitées 2 x 10 personnes. Sur inscription avant le 10/03/2023 à la LPO Loire : bertrand.tranchand@lpo.fr / 06 19 43 43 62. Prévoir des vêtements adaptés à la météo, lampe de poche et pique-nique, jumelles bienvenues. Après les écoutes, le pique-nique sera pris ensemble au Cinémolette à St-Julien vers 19h30.

Piro Piro

Programme de courts-métrages d’animation sud-coréens de Sung-ah Min, Miyoung Baek

Un ensemble de 6 films d’animation poétiques et sensibles où le talent de 2 de jeunes réalisatrices sud coréennes, Baek Miyoung et Min Sung-Ah, dévoile des univers aux couleurs pastel et chaleureuses. Des petits oiseaux tissent le lien entre ces films, dans lesquels on partage des instants de tendresse et d’humour.

  • Koong ! Flap Flap : Quand un crocodile endormi rencontre un petit oiseau.
  • A bird who loves a flower : L’histoire d’un oiseau qui aimait les fleurs.
  • Ba-Lam : Le parcours initiatique d’un papillon bleu dont l’instinct lui dicte de suivre des fleurs en se laissant porter au gré du vent.
  • Piro Piro : Piro Piro et Dalle sont 2 oiseaux. Le premier vient de la forêt, le second de la ville. Lorsqu’ils se rencontrent devant un magasin de fleurs, Piro Piro voudrait qu’ils s’envolent ensemble vers la forêt mais Dalle ne semble pas en état de voler…
  • Dancing in the rain : Deux lapins dansent sous la pluie.
  • The Newly Coming Seasons : La zone démilitarisée de Corée, créée suite à l’armistice du 27 Juillet 1953, est connue pour être un écosystème intact, loin de toute présence humaine. Mais coups de feux, incendies volontaires et intrusion de plantes étrangères font que de nombreux problèmes persistent entre le Nord et le Sud.

Samedi 11 mars 2023 – 10h30 – La Passerelle – durée : 40 min – à partir de 3 ans

La grande magie

Comédie dramatique française de Noémie Lvovsky
avec Denis Podalydès, Sergi López, Noémie Lvovsky

France, les années 20. Dans un hôtel au bord de la mer, un spectacle de magie distrait les clients désœuvrés. Marta, une jeune femme malheureuse avec son mari jaloux, accepte de participer à un numéro de disparition et en profite pour disparaître pour de bon. Pour répondre au mari exigeant le retour de sa femme, le magicien lui met entre les mains une boîte en lui disant qu’elle est à l’intérieur. Cependant il ne doit l’ouvrir que s’il a absolument foi en elle, sous peine de la faire disparaître à jamais. Le doute s’installe alors chez Charles…

Vendredi 10 mars 2023 – 20h30 – La Passerelle – durée : 1h50

La (très) grande évasion

Documentaire français de Yannick Kergoat

Le capitalisme est-il devenu incontrôlable ? De révélations en scandales successifs, l’évasion fiscale est devenue un marronnier médiatique et l’objet d’un concours de déclarations vertueuses pour les politiques. Alors que les multinationales et les plus riches ont de moins en moins de scrupules et de plus en plus de moyens à leur disposition pour échapper à l’impôt, pour nous, simple citoyen, les politiques d’austérité s’intensifient et les inégalités explosent. On voudrait nous faire croire que les mécanismes de l’évasion fiscale sont incompréhensibles et qu’elle est impossible à endiguer… Il ne nous reste alors que nos bulletins de vote, notre déclinant pouvoir d’achat et nos yeux pour pleurer. À moins que l’on puisse en rire malgré tout.

Mardi 28 février 2023 – 20h30 – La Passerelle – durée : 1h54

Les Rascals

Drame français de Jimmy Laporal-Tresor, avec Jonathan Feltre, Missoum Slimani, Jonathan Eap

Les Rascals, une bande de jeunes de banlieue, profite de la vie insouciante des années 80. Chez un disquaire, l’un d’eux reconnait un skin qui l’avait agressé et décide de se faire justice lui-même. Témoin de la scène, la jeune sœur du skin se rapproche d’un étudiant extrémiste qui lui promet de se venger des Rascals. Alors que l’extrême droite gagne du terrain dans tout le pays, la bande d’amis est prise dans un engrenage. C’est la fin de l’innocence…

Samedi 25 février 2023 – 21h – La Passerelle – durée : 1h45 – Soirée « L’après Festival du Premier Film d’Annonay » : d’une fausse science-fiction humoristique québecoise au chaos de la banlieue parisienne des années 80… Offre spéciale pour les 2 films : 10€ et un sandwich offert entre les 2 films.

On dirait la planète Mars (VO)

EN AVANT-PREMIERE !
Comédie québecoise de Stéphane Lafleur, avec Steve Laplante, Larissa Corriveau, Fabiola N. Aladin

Cinq personnes sont recrutées par la Société Viking afin de collaborer à la première mission habitée sur Mars. Elles ont été choisies en raison des similarités psychologiques qu’elles partagent avec les cinq astronautes qui se rendront sur la planète rouge. Ces volontaires forment donc une équipe B d’alter ego qui vivront l’aventure en parallèle, en huis clos sur Terre.

Samedi 25 février 2023 – 18h30 – La Passerelle – durée : 1h44 – Soirée « L’après Festival du Premier Film d’Annonay » : d’une fausse science-fiction humoristique québecoise au chaos de la banlieue parisienne des années 80… Offre spéciale pour les 2 films : 10€ et un sandwich offert entre les 2 films.