Séances Cinémolette : Programmation 2025

En fanfare

Jeudi 10 juillet 2025 – 21h

Dans le cadre du cinéstival : 4 soirées où la musique a le premier rôle ! Séance en plein air à la Brasserie du Pilat, projection à la nuit tombée (… 21h53 ?), film précédé d’un set de la « Sanfare » de St-Julien-Molin-Molette, rendez-vous dès 21h !

Film français de Emmanuel Courcol
avec Benjamin Lavernhe, Pierre Lottin, Sarah Suco
Durée : 1h44

Thibaut est un chef d’orchestre de renommée internationale. Lorsqu’il apprend qu’il a été adopté, il découvre l’existence d’un frère, Jimmy, employé de cantine scolaire et qui joue du trombone dans une fanfare du nord de la France. En apparence tout les sépare, sauf l’amour de la musique. Détectant les capacités musicales exceptionnelles de son frère, Thibaut se donne pour mission de réparer l’injustice du destin. Jimmy se prend alors à rêver d’une autre vie…

L’harmonie des mineurs de Lallaing, la fanfare qui joue dans le film, incarne joliment une forme de fraternité sonore. Sonnez tubas, clarinettes, trombones et trompettes, les ensembles nous permettent de vivre ensemble. Comme une ode à l’entente. Et le film trouve un délicat équilibre entre le drame et la comédie, dans la veine du cinéma social britannique. La magie opère grâce à une mise en scène rythmée, des dialogues vraiment savoureux et à une magnifique distribution.

Kneecap (VO)

Mercredi 9 juillet 2025 – 21h

Dans le cadre du cinéstival : 4 soirées où la musique a le premier rôle ! Bonus après le film : les 3 rappeuses d’AlmaZ nous offriront un petit set de 20 min ! « AlmaZ c’est 3 plumes aiguisées qui puisent dans l’intimiste et le scandaleux, l’egotrip et la dérision, pour raconter du grave et du fun sans distinction. »

Biopic rap irlandais de Rich Peppiatt
avec Móglaí Bap, Mo Chara (II), DJ Próvai
Durée : 1h45 – en VOST

Nous sommes à Belfast, à la fin des années 2010. Quand il ne fait pas la fête ou ne deale pas, Liam Óg consigne ses émotions et les rêveries de son quotidien dans un carnet. Son ami Noaise, pour sa part, cherche un sens à sa vie et fréquente en secret son père, un militant activiste de l’Armée républicaine irlandaise, présumé mort depuis des années. La vie des deux « ratés », comme ils se définissent eux-même, prend un nouveau tournant lorsque leur professeur de musique se met en tête de fonder avec eux un groupe de rap politique baptisé Kneecap en référence à la pratique de l’Armée Républicaine Irlandaise consistant à tirer dans les rotules des traitres. Un groupe qui, en plus, chante délibérément en gaélique pour dire des choses pas très aimables sur les voisins britanniques ou unionistes… ce qui est moins commun ! Pas forcément de quoi faire frémir la Couronne, sauf qu’à la surprise générale la musique de ces gaillards énervés plaît. Beaucoup. Bien au-delà de leur quartier de Belfast. Et se met à grimper en haut des charts… britanniques ! Bien vite, l’ascension du trio suscite de violentes polémiques et la colère de la police… Kneecap, groupe de rap irlandais et trio de Belfast devient la figure de proue improbable d’un mouvement de défense des droits civiques visant à sauver leur langue maternelle.

Avec l’entremise d’un réalisateur malin, nos joyeux drilles ont entrepris de raconter leur histoire au cinéma en romançant à peine le tout dans une fiction réaliste… un genre de biopic survitaminé en temps réel ! À des années-lumières des documentaires compassés de la BBC, la comédie sociale et politique file à 200 à l’heure. Un peu comme un Ken Loach (qui ne désavouerait certainement pas le message) sous amphétamine, avec une bande son démente qui rend hommage à une identité magnifique, à l’énergie de la jeunesse, et à tout ce qui fait le sel de la vie : sexe, rap, révolution et Guiness !

Un parfait inconnu (VO)

Mardi 8 juillet 2025 – 21h

Dans le cadre du cinéstival : 4 soirées où la musique a le premier rôle !

Biopic américain de James Mangold
avec Timothée Chalamet, Edward Norton, Elle Fanning
Durée : 2h20 – en VOST

New York, 1961. Alors que la scène musicale est en pleine effervescence et que la société est en proie à des bouleversements culturels, un énigmatique jeune homme de 19 ans débarque du Minnesota avec pour seuls bagages sa guitare, son sac à dos et son talent hors normes… mais pour l’instant parfaitement ignoré. Le jeune Bob a appris l’hospitalisation de son idole, Woody Guthrie, et a immédiatement décidé de lui rendre visite. À peine arrivé à l’hôpital, il tombe sur une autre légende du folk, Pete Seeger, qui est au chevet de son ami Woody. C’est LA rencontre qui va définitivement bouleverser le destin du parfait inconnu, Seeger étant immédiatement convaincu d’avoir affaire à un artiste exceptionnel.

Un parfait inconnu ne cherche pas à se poser comme le biopic ultime sur Bob Dylan, le scénario se concentre sur cinq années charnières de la vie du seul auteur-compositeur-interprète auréolé d’un Prix Nobel de littérature : cinq années d’une ascension fulgurante et de rencontres décisives avec les musiciens légendaires de Greenwich Village : Joan Baez, Johnny Cash… avec en point d’orgue une performance révolutionnaire et controversée qui créera une onde de choc dans le monde entier.

Partir un jour

Lundi 7 juillet 2025 – 21h

Dans le cadre du cinéstival : 4 soirées où la musique a le premier rôle !

Comédie dramatique française d’Amélie Bonnin
avec Juliette Armanet, Bastien Bouillon, François Rollin, Dominique Blanc, Tewfik Jallab
Durée : 1h38

Alors que Cécile s’apprête à réaliser son rêve – ouvrir son propre restaurant gastronomique –, elle doit rentrer dans le village de son enfance à la suite de l’infarctus de son père. Loin de l’agitation parisienne, elle recroise son amour de jeunesse. Ses souvenirs ressurgissent et ses certitudes vacillent…

Amélie Bonnin, designer, graphiste, scénariste et réalisatrice, signe ici son premier long métrage réalisé dans le sillon de son court éponyme, César du meilleur court-métrage en 2023. Elle a repris les mêmes (ou presque) comédiens formidables, les mêmes idées qu’elle a développées, malaxées, retournées et mis dans son shaker magique en même temps que les chansons chères à son cœur. Elle a secoué l’ensemble avec toute l’audace et toute l’énergie dont elle est capable et ça nous donne un film au charme irrésistible, qui nous emporte et nous ravit ! Les tubes viennent relancer le récit, les paroles des chansons prolongent et rythment les retrouvailles de la Parisienne et du provincial (en boîte de nuit, à la patinoire). François Rollin nous met les larmes en interprétant « Cécile, ma fille » de Claude Nougaro et Dominique Blanc est irrésistible de douceur et de fantaisie dans une version remaniée de « Paroles, Paroles » de Dalida.

Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary

Vendredi 4 juillet 2025 – 21h

Cette séance s’inscrit dans un mini-festival de travaux de fin d’études organisé par 12 étudiant·es en dernière année du DN MADE Cinéma d’animation de Cournon d’Auvergne, en collaboration avec l’École de La Poudrière de Valence.

Film d’animation français de Rémi Chayé
Durée : 1h22

En 1863, Martha Jane fuit un convoi qui progresse vers l’Ouest avec l’espoir d’une vie meilleure et affirme sa liberté dans l’aventure qui fera d’elle Calamity Jane.

Se souvenir des tournesols

Mardi 24 juin 2025 – 20h30

Documentaire de Sandrine Mercier & Juan Gordillo Hildago
Durée : 1h27

Partir ou rester ? C’est le dilemme d’Anaïs, 17 ans, profondément attachée à son Gers natal dans le Sud-Ouest de la France et à ses amis de la fanfare. Son bac en poche, elle devra quitter sa famille et la vie à la campagne. Au fil de ce dernier été, Anaïs prend conscience de ce qu’elle aime et doit laisser derrière elle : la musique, les fêtes de village, la beauté des champs de tournesols… Mais comment avoir un avenir en pleine « diagonale du vide » ?

L’histoire de départ, c’est celle d’Anaïs, lycéenne de 17 ans, flûtiste au sein à la banda La Chicuelina. Elle s’apprête à passer son bac… En la suivant sur cette période charnière du passage à l’âge adulte, le film dresse un portrait choral d’une jeunesse tiraillée entre l’attachement profond à sa terre natale où il fait bon vivre et la nécessité de partir en ville pour y construire son avenir. Mais le personnage central du film reste cette banda dirigée avec brio et engagement par Thierry, professeur de musique, passeur d’art charismatique, témoin de nombreux destins. C’est lui qui voit les jeunes partir et ne pas revenir… Telle une seconde famille, la banda crée un lien social et affectif très fort. S’y déploie une solidarité intergénérationnelle qui rythme les rituels villageois de l’année, qu’il s’agisse des fêtes votives, des courses landaises… et parfois des enterrements. Ne serait-elle pas aussi un exutoire efficace pour les acteurs du monde agricole qui ont choisi de rester et de s’adapter face aux diverses épreuves : crise climatique, grippe aviaire, mildiou, etc. ?

Les musiciens

Vendredi 20 juin 2025 – 21h

Comédie dramatique française de Grégory Magne
avec Valérie Donzelli, Frédéric Pierrot, Mathieu Spinosi
Durée : 1h42

Astrid Thompson parvient enfin à réaliser le rêve de son père : réunir quatre Stradivarius pour un concert unique attendu par les mélomanes du monde entier. Mais Lise, George, Peter et Apolline, les virtuoses recrutés pour l’occasion, sont incapables de jouer ensemble. Les crises d’égo se succèdent au rythme des répétitions. Astrid se résout à aller chercher le seul qui, à ses yeux, peut encore sauver l’événement : Charlie Beaumont, le compositeur de la partition.

Nul besoin d’être musicien pour goûter pleinement cette percutante comédie humaine – même si ceux et celles qui ont tâté de la fanfare, de l’orchestre, du chant en bande organisée, ou de tout autre aventure de groupe profiteront d’autant mieux de toute la subtilité et la drôlerie d’une situation dépeinte au cordeau. Ici, la partition composée pour le film n’est pas destinée à l’accompagner, c’est plutôt le film qui accompagne la musique. La Musique qui constitue la trame sur laquelle se tisse l’histoire, se dévoilent les traits de caractère des personnages. C’est à travers elle que se trahissent leurs humeurs, c’est elle qui les fait trébucher comme l’arroseur arrosé qui se prend les pieds dans son tuyau, elle qui déshabille leurs fragilités plus que n’importe quelle réplique. La Musique n’est pas une petite rengaine qui souligne l’action, elle en est le cœur même. Pour l’interpréter, il ne fallait surtout pas des acteurs qui font semblant, mais de véritables musiciens capables de s’en emparer. Tout le casting a été tendu vers ce but : trouver une troupe de comédiens hors pair, qui aient des musiciens l’âme, l’oreille, et la maîtrise d’un instrument. Une réussite !

We the power

Dimanche 15 juin 2025 – 17h30

Venez-vous informer sur les projets citoyens autour de l’énergie ! Séance gratuite, projection suivie d’un échange avec les membres de la centrale villageoise « Pilat Watt » et d’un apéro convivial !

Documentaire réalisé par David Garrett Byars
Durée : 45 min

Le film montre comment redonner le pouvoir aux citoyens en matière d’énergie en présentant les histoires de pionniers de l’énergie communautaire. L’énergie citoyenne est un système de production d’énergie dans lequel des groupes de citoyens produisent leur propre énergie renouvelable en partageant les bénéfices économiques localement. D’ici à 2050, 260 millions de citoyens pourraient être impliqués dans ce mouvement et produire jusqu’à 45% de l’électricité en Europe, ce qui permettrait de créer des emplois locaux, de réduire les factures, d’améliorer l’environnement et de renforcer le tissu social.
We the Power engage les citoyens à imaginer un nouveau système énergétique, loin des grands monopoles contrôlant les systèmes de pouvoir et d’argent qui aggravent la crise climatique. À la place de ce modèle obsolète et nuisible, on trouve un système de production d’énergie renouvelable local, appartenant aux territoires, socialement innovant et économiquement bénéfique pour les communautés.

Little Jaffna

Vendredi 6 juin 2025 – 21h

Polar français de Lawrence Valin
avec Lawrence Valin, Puviraj Raveendran, Vela Ramamoorthy
Durée : 1h39

Le quartier de « Little Jaffna » à Paris est le cœur d’une communauté tamoule vibrante, où Michael, un jeune policier, est chargé d’infiltrer un groupe criminel connu pour extorsion et blanchiment d’argent au profit des rebelles séparatistes au Sri Lanka. Mais à mesure qu’il s’enfonce au cœur de l’organisation, sa loyauté sera mise à l’épreuve, dans une poursuite implacable contre l’un des gangs les plus cachés et puissants de Paris.

Voilà un film tout à fait rare et réjouissant, qu’on a bien failli snober – la faute à quelques préjugés tenaces vis à vis d’un certain cinéma « de genre », vaguement exotique. Il vous est d’ailleurs chaudement recommandé de ne pas vous fier à une bande annonce un chouïa racoleuse, qui laisse penser que le film serait une sorte de pastiche de film de baston made in Kollywood (le pendant, au sud de l’Inde, du célèbre Bollywood), On le comprend très vite, en plus d’être un hommage particulièrement réussi au cinéma populaire français et un polar sur fond de guerre des gangs parfaitement réussi, Little Jaffna est un film brillant et délicat sur la quête d’identité, qui évoque avec pertinence un conflit et un génocide invisibilisés en France : la guerre civile qui, pendant un quart de siècle, opposa au Sri Lanka le gouvernement (cinghalais bouddhiste) au mouvement indépendantiste et marxiste des Tigres Tamouls, causant cent mille morts et des centaines de milliers de déplacés ou d’exilés.

Les filles du Nil (VO)

Mardi 27 mai 2025 –20h30

Documentaire épygtien de Ayman El Amir et Nada Riyadh
Durée : 1h42 – en VOST

Dans un village du sud de l’Égypte, une bande de jeunes filles coptes se rebelle en formant une troupe de théâtre de rue. Rêvant de devenir comédiennes, danseuses et chanteuses, elles défient leurs familles et toute la communauté avec leurs performances audacieuses.

Six adolescentes courent dans les herbes hautes avant de plonger dans les eaux du Nil. Il y a de la joie, du soleil, des rires. Nous voilà comme dans un rêve. Ces images idylliques, qui ouvrent le documentaire Les Filles du Nil, viendront buter pendant l’heure quarante qui suit contre une réalité plus âpre. Celle du quotidien de ces jeunes femmes de Deir el-Bersha, un village copte situé à 300 kilomètres au sud du Caire, en Egypte. Leur force, elles la tirent du groupe et de leur passion pour l’art. Comédiennes, danseuses ou chanteuses amatrices, ces adolescentes forment une petite troupe de théâtre de rue. On assiste à des séances de répétition où elles tentent de transformer leur propre vécu en messages politiques ou poétiques. Œil d’or du Meilleur documentaire au Festival de Cannes 2024.

Bergers

Vendredi 23 mai 2025 – 21h

Film franco-canadien de Sophie Deraspe
avec Félix-Antoine Duval, Solène Rigot, Guilaine Londez
d’après le livre D’où viens-tu, berger ? de Mathyas Lefebure
Durée : 1h53

Sur un coup de tête, Mathyas troque sa vie de publicitaire à Montréal pour celle de berger en Provence. Il espérait trouver la quiétude, il découvre un métier éreintant et des éleveurs souvent à bout. Mais quand il rencontre Elise qui elle aussi vient de tout quitter, ils se voient confier un troupeau de 800 moutons et s’engagent dans une transhumance. Ensemble, ils vont traverser les épreuves de la montagne et se façonner une vie nouvelle.

La mise en scène, fluide mais inventive (notamment quand il s’agit de construire un cadre), sait laisser de l’espace aux interprètes quand il le faut. Le film aborde avec justesse et finesse des questions inhérentes au métier de berger – l’abandon progressif des traditions au profit de processus industrialisés, la faible présence des femmes dans le secteur agricole, le maintien de la biodiversité et les dilemmes qu’il engendre, la question du respect des animaux… Tout cela transparaît à travers des dialogues percutants, portés par des personnages qui refont le monde un dimanche soir, un jaune scotché à la main ou au détour d’un remontage de bretelles suite à une bêtise d’amateur. Entre questions existentielles et enjeux sociétaux, Bergers embrasse un spectre large dans ses thématiques sans jamais trahir son rythme. On se prend d’affection pour un Félix-Antoine Duval tout en nuances, restant un mystérieux personnage à nos yeux tant son passé échappera au film, lui permettant d’incarner à merveille ce parfait inconnu qui nous donne, à nous aussi, une furieuse envie de tout plaquer.

Aimer perdre

Vendredi 9 mai 2025 – 21h

Séance en écho à la Fête du Jeu du Pilat du 17 mai place Bancel !

Comédie franco-belge de Lenny et Harpo Guit
avec María Cavalier-Bazan, Axel Perin, Michael Zindel, Melvil Poupaud, Catherine Ringer
Durée : 1h26

Armande Pigeon, 26 ans, vit à Bruxelles. Endettée jusqu’au cou, sans emploi stable ni logement, la jeune femme a du mal à joindre les deux bouts, elle squatte chez les uns et les autres, se nourrissant des invendus du marché aux fruits et légumes ou chipant des objets sans valeur pour les revendre aux brocanteurs du coin. Armande aime viscéralement jouer aux jeux de hasard. Aux dés, au Monopoly, à pile ou face, à deviner le nom de quelqu’un… elle tente de provoquer sa chance aux quatre coins de Bruxelles en pariant sur tout et n’importe quoi. Une manière pour elle de conjurer un destin pas franchement lumineux…

Les frères Guit inventent une héroïne des temps modernes à la recherche du grand amour, parieuse forcenée dont la propension à jouer sa vie n’égale que celle à échouer dans chacun des défis qu’elle se lance. Un personnage qui porte l’art de perdre à un niveau épique. À 26 ans, sans travail fixe, Armande Pigeon (Maria Cavalier-Bazan) est réduite à louer pour 150€ un bout de salon chez Delphine, une logeuse revêche (Catherine Ringer), qui n’en peut plus des dettes de la jeune femme et menace de l’expulser. S’ensuit une série de scènes aussi drôles que malaisantes, où Armande Pigeon multiplie les rencontres et dépasse les limites de la bienséance. Elle tient tête, ose, drague à tout-va, ne s’apprête jamais. Aimer perdre se déploie ainsi à rebours des valeurs en vogue.

Covas do Barroso, chronique d’une lutte collective (VO)

Mardi 29 avril 2025 – 20h30

Comédie documentaire (Portugal, Uruguay) de Paulo Carneiro
avec Aida Fernandes, Maria Loureiro, Elisabete Pires et autres habitants de Covas do Barroso
Durée : 1h17 – en VOST

Nous sommes en 2019 après Jésus-Christ. Toute la péninsule ibérique est sous domination du libéralisme destructeur… Toute ? Non ! Un village peuplé d’irréductibles Portugais résiste encore et toujours à l’envahisseur : tout au nord du pays, les habitants de Covas do Barroso combattent pied à pied le projet de la British Savannah Resources qui prévoit d’éventrer la montagne pour créer rien de moins que la plus grande mine de lithium (600 hectares) à ciel ouvert d’Europe. Pour protéger la montagne, les habitants décident de faire face.

Le résultat de ce film est un objet bien plus joyeusement hybride qu’un vulgaire moteur de voiture ! Resserré sur quatre saisons qui recouvrent des années de lutte, le film tient à la fois du documentaire engagé, de la fable politique, du western utopique – dans un geste frondeur, rageur et narquois. Dans ce film choral unique, les villageois (re)jouent donc leur rôle, des situations vécues, parfois subtilement travesties, avec sérieux mais en s’autorisant ça-et-là une bonne dose d’humour. Ils tiennent véritablement les rênes d’un film-manifeste aux images sublimes, simple, généreux et puissant comme un appel à l’insurrection – symbole des résistances populaires aux « grands projets » non seulement inutiles, mais violemment destructeurs.

Au cœur des volcans : Requiem pour Katia et Maurice Krafft

Dimanche 27 avril 2025 – 18h30

Ce documentaire fait suite au film MAGMA programmé à 16h30 !

Documentaire de Werner Herzog (France, Royaume-Uni, Suisse)
Durée : 1h21

En s’emparant des captivantes archives cinématographiques des illustres volcanologues Katia et Maurice Krafft, Werner Herzog célèbre avec force et poésie la vie, brutalement interrompue en 1991, de deux chercheurs et preneurs d’images à l’œuvre unique. Trente ans plus tard, ce film redonne vie à leurs images époustouflantes et rend hommage à ce couple légendaire.

Magma

Dimanche 27 avril 2025 – 16h30

Ce film de fiction sera suivi à 18h30 du film documentaire AU CŒUR DES VOLCANS : Requiem pour Katia et Maurice Krafft

Drame français de Cyprien Vial
avec Marina Foïs, Théo Christine, Mathieu Demy
Durée : 1h25

Katia Reiter dirige l’Observatoire Volcanologique de Guadeloupe depuis une dizaine d’années, en duo avec Aimé, jeune Guadeloupéen auquel elle transmet sa passion du métier. Alors qu’elle se prépare pour une nouvelle mission à l’autre bout du monde, la menace d’une éruption majeure de la Soufrière se profile. L’île est aux abois et Katia va devoir assurer la sécurité de la population…

En 1976, le sud de la Guadeloupe a été évacué à la suite d’un réveil volcanique. 75 000 personnes ont été empêchées de rentrer chez elles pendant plusieurs mois. Marquée par ce précédent socialement désastreux, Katia Reiter, directrice de l’Observatoire volcanologique de Guadeloupe, retarde l’évacuation des populations concernées par un nouvel épisode volcanique, tandis que les jeunes de son équipe pensent qu’elle se trompe dans ses analyses… Angoisse et défiance des populations déplacées et fantômes du colonialisme sont autant de facteurs de tension dans ce thriller où la science et la politique s’entrechoquent. Le cinéaste élargit son propos aux relations houleuses entre le savant et le politique, la culture du doute et la vision à long terme du premier s’accordant mal avec le besoin de certitudes et l’obsession du court terme du second.

Dounia, le grand pays blanc

Samedi 19 avril 2025 – 10h30

Film d’animation canadien de André Kadi
Durée : 51 min – à partir de 6 ans

Après Dounia et la Princesse d’Alep, les aventures de Dounia, petite fille aux éclats d’étoiles dans les cheveux, se poursuivent dans son pays d’adoption : le Canada. Entourée de ses grands-parents et de son amie Rosalie, elle affronte de nouveaux défis : le froid mordant de l’hiver et une nouvelle culture jusqu’alors inconnue. Plus que jamais, Dounia est convaincue que les battements de son cœur guideront le retour de son père jusqu’à elle…

Nous suivons Dounia dans son nouveau pays. Les saisons sont très changeantes au Québec et les personnages vont suivre ce fil. Les neiges finissent par fondre à l’arrivée du printemps, nos héros devront faire le deuil de certaines choses et en accueillir de nouvelles comme la nature le fait chaque année avec le passage des saisons, la migration des oiseaux et la floraison après des mois sous la neige… Un récit universel !

La convocation (VO)

Vendredi 18 avril 2025 – 20h30

Drame de Halfdan Ullmann Tøndel
(Norvège, Pays-Bas, Allemagne, Suède, Royaume-Uni)
avec Renate Reinsve, Ellen Dorrit Petersen, Endre Hellestveit
Durée : 1h57 – en VOST – Tout public avec avertissement

Lorsqu’un incident se produit à l’école, les parents des jeunes Armand et Jon sont convoqués par la direction. Mais tout le monde a du mal à expliquer ce qu’il s’est réellement passé. Les récits des enfants s’opposent, les points de vue s’affrontent, jusqu’à faire trembler les certitudes des adultes… Ce film a obtenu la Caméra d’Or (meilleur premier film) au Festival de Cannes 2024.

La Convocation impressionne par sa mise en scène étincelante, lente autopsie d’une implosion devenue inévitable. Mais au-delà de parfaitement jouer avec les sous-entendus et les relations de l’ombre, le film bouleverse par la manière avec laquelle il parvient à poser des questionnements extrêmement complexes sans jamais sombrer dans le moralisme. Peut-on juger le comportement d’enfants par le prisme de notre regard d’adulte ? Est-ce qu’un geste a la même signification s’il est perpétré par un bambin de sept ans ? Est-ce qu’un parent n’aura pas toujours tendance à interpréter déraisonnablement les dires de sa progéniture ? Est-ce que la vérité des plus petits est toujours irréfutable ? Autant d’interrogations qui animent les réflexions passionnantes d’une œuvre riche et foisonnante qui chamboule les sentiers battus de la chronique familiale. Comme souvent dans les grands films, le scénario n’est pas le seul élément qualitatif. Le travail sur le son est particulièrement admirable, donnant à l’ensemble une atmosphère proche d’un récit surnaturel, où des fantômes pourraient surgir à chaque instant. Mais si La Convocation émeut autant, c’est aussi beaucoup grâce à l’immense performance des actrices.

À bicyclette !

Vendredi 4 avril 2025 – 20h30

Road movie français de Mathias Mlekuz
avec Mathias Mlekuz, Philippe Rebbot, Josef Mlekuz
Durée : 1h29

De l’Atlantique à la mer Noire, Mathias embarque son meilleur ami Philippe dans un road trip à bicyclette. Ensemble ils vont refaire le voyage que Youri, son fils, avait entrepris avant de disparaitre tragiquement. Une épopée qu’ils traverseront avec tendresse, humour et émotion.

From Ground Zero (VO)

Mardi 25 mars 2025 – 20h30

Séance en préambule du Festival Palestine en vue

Documentaire palestinien de Wissam Moussa, Nidal Damo, Ahmed Hassouna, composé de 22 films très courts filmés à Gaza
Durée : 1h52 – en VOST

Le projet « From Ground Zero » a été lancé par Rashid Masharawi, réalisateur palestinien originaire de Gaza, durant la guerre lancée après les attaques du 7 octobre 2023. Ce projet a vu le jour en partant du constat que la parole des Gazaouis est difficilement audible, qu’il est nécessaire d’avoir des traces de ce qui est vécu pour que la mémoire soit conservée, que l’histoire de l’occupation de la Palestine ne peut être réécrite sans prendre en compte celle des Palestiniens.

Dans ce contexte, il n’est pas aisé d’imaginer un espace de création florissant et pourtant il existe. La bande de Gaza a ses talents artistiques, que rien ne doit arrêter de créer. C’est ainsi qu’est née l’idée de composer un film avec 22 très courtes histoires. Cela permet la multiplicité des points de vue, garantit la faisabilité des tournages, qui sont forcément courts et dispersés dans l’espace de la bande de Gaza, et illustre la fertilité créative en empruntant à différents genres : fiction, documentaire, docu-fiction, animation, expérimental.

Bonjour l’asile

Vendredi 21 mars 2025 – 20h30

Comédie française de Judith Davis
avec Judith Davis, Claire Dumas, Maxence Tual
Durée : 1h47

Jeanne quitte quelques jours le stress de la vie urbaine pour aller voir sa grande amie Elisa, récemment installée à la campagne. Au cœur des bois voisins, un château abandonné devenu tiers-lieu foisonne d’initiatives collectives. Elisa aimerait s’y investir, mais entre biberons et couches lavables, elle n’en a pas le temps. Jeanne, en militante des villes, n’y voit aucun intérêt. Quant à Amaury, promoteur en hôtellerie de luxe, le château, lui, il veut l’acheter. Tous trois convergent malgré eux vers ce lieu d’entraide et de subversion… Mais combien de temps cet asile d’aujourd’hui pourra-t-il résister à ce monde de fou ?

La vallée des fous

Dimanche 9 mars 2025 – 17h

Projection suivie d’un échange avec Bernard Poitau qui a lui aussi décidé de suivre la course virtuelle du Vendée Globe pendant 66 jours, depuis son bateau… amarré dans un champ à St-Julien-Molin-Molette ! Quand le film rejoint la réalité !

Drame français de Xavier Beauvois
avec Jean-Paul Rouve, Pierre Richard, Madeleine Beauvois
Durée : 2h

Passionné de voile, Jean-Paul traverse une passe difficile. Il accumule les dettes et s’éloigne des siens. Bien décidé à reprendre sa vie en main, il s’inscrit à Virtual Regatta la course virtuelle du Vendée Globe. Il se met dans les conditions d’un vrai skipper en s’isolant pendant 3 mois sur son bateau dans son jardin… Ce « voyage » lui permettra de renouer avec sa famille mais surtout avec lui-même.

Une guitare à la mer

Samedi 8 mars 2025 – 10h30

Programme de 3 courts-métrages d’animation de Sophie Roze, Pierre-Luc Granjon, Alfredo Soderguit
avec les voix de François Morel, Roseline Guinet, Omar Hasan
Durée : 56 min – à partir de 4 ans

C’est l’histoire d’une fouine qui voudrait vivre comme elle l’entend : aller de ferme en ferme, jouer de la musique et vendre quelques cravates par-ci, par-là… D’un garçon qui rencontre un tout petit monstre par une nuit de pleine lune… D’une famille de capybaras et d’un poussin qui n’auraient jamais dû se rencontrer… Ces histoires, ce sont avant tout des fables sur le bonheur d’être ensemble.

  • L’arrivée des Capybaras d’Alfredo Soderguit (10’, France / Uruguay / Chili) : La vie est paisible dans la basse-cour, jusqu’au jour où de drôles d’animaux débarquent… Ce sont des capybaras, les plus grands rongeurs du monde…
  • Les Bottes de la nuit de Pierre-Luc Granjon (12’, France) : Par une nuit de pleine lune, un enfant sort en catimini, bottes de caoutchouc aux pieds. Alors qu’il grimpe dans un arbre pour contempler la nuit étoilée, une drôle de créature l’interpelle…
  • Une guitare à la mer de Sophie Roze (30’, France) : Une délicate fouine sillonne la campagne avec une guitare et sa petite valise, pour vendre de magnifiques cravates aux animaux de la ferme. Hélas, personne ne s’intéresse jamais à ses cravates aux couleurs chatoyantes… Elle décide alors de tenter sa chance dans la forêt…

Je suis toujours là (VO)

Vendredi 7 mars 2025 – 20h30

Thriller brésilien de Walter Salles
avec Fernanda Torres, Fernanda Montenegro, Selton Mello
Durée : 2h15 – en VOST

Rio, 1971, sous la dictature militaire. La grande maison des Paiva, près de la plage, est un havre de vie, de paroles partagées, de jeux, de rencontres. Jusqu’au jour où des hommes du régime viennent arrêter Rubens, le père de famille, qui disparait sans laisser de traces. Sa femme Eunice et ses cinq enfants mèneront alors un combat acharné pour la recherche de la vérité…

Ce film nous fait partager le combat d’Eunice après la disparition injustifiée et injustifiable de son mari. Il donne à voir l’effondrement de toute cette famille qui passe du confort et du bonheur sans nuages à la précarité et à l’angoisse. Et Walter Salles, s’appuyant sur un scénario remarquablement construit, décrypte parfaitement les mécanismes d’une dictature à l’œuvre pour étouffer toute velléité d’opposition. Inspiré de l’histoire bien réelle et tragique de Rubens Paiva (retracée par son fils Marcelo dans le récit adapté par les scénaristes), porté par l’interprétation extraordinaire de Fernanda Torres, Je suis toujours là s’avère le film indispensable pour évoquer la dictature brésilienne, moins connue mais tout aussi sanglante que ses voisines argentines et chiliennes.

Personne n’y comprend rien

Mardi 25 février 2025 – 20h30

Documentaire français de Yannick Kergoat
raconté par Florence Loiret Caille
Durée : 1h43

Une démocratie et une dictature. Une campagne présidentielle et de l’argent noir. Une guerre et des morts. « Personne n’y comprend rien », se rassure Nicolas Sarkozy au sujet de ses liens avec le colonel Kadhafi. Alors que s’ouvre le procès de l’affaire des financements libyens, voici le film qui va enfin vous permettre de tout comprendre à l’un des scandales les plus retentissants de la Ve République.

Nous avait-il manqué ? Pas trop. D’ailleurs il ne se laisse guère oublier, le cher ex-Président, qui a troqué sa montre-bracelet Rolex contre un bracelet électronique tout court, tout en continuant à jacter occasionnellement dans le poste pour faire la leçon à ses successeurs élyséens, dispenser des leçons de morale et faire la pluie et le beau temps sur sa famille politique. En sortant de ce film, passionnant, précisément documenté par le travail des journalistes de Mediapart, raconté de façon vivante, on a la nette sensation de se sentir un peu moins bête. Beaucoup mieux armé, surtout, pour appréhender le moment judiciaire qui s’annonce. C’est une œuvre de salubrité publique.

Sauvages

Samedi 22 février 2025 – 10h30

Film d’animation français réalisé par Claude Barras
avec les voix de Babette De Coster, Martin Verset, Laetitia Dosch, Benoît Poelvoorde
Durée : 1h27 – à partir de 7/8 ans et jusqu’à 108 ans !

À Bornéo, en bordure de la forêt tropicale, Kéria recueille un bébé orang-outan trouvé dans la plantation de palmiers à huile où travaille son père. Au même moment Selaï, son jeune cousin, vient trouver refuge chez eux pour échapper au conflit qui oppose sa famille nomade aux compagnies forestières. Ensemble, Kéria, Selaï et le bébé singe baptisé Oshi vont braver tous les obstacles pour lutter contre la destruction de la forêt ancestrale, plus que jamais menacée.

Après le succès de Ma vie de courgette (2016), sur les aventures d’un garçon placé en orphelinat, Sauvages suit l’éveil d’une adolescente sur l’île de Bornéo, malmenée par la déforestation : la fonceuse Keria, confrontée aux activités d’une multinationale coupant méthodiquement les arbres, va lutter et renouer avec ses origines. Soit un film d’aventures porté par l’humour des situations et l’agilité des dialogues. Une foule de détails, dans la confection des marionnettes, témoigne du travail de terrain et d’écoute mené par l’équipe du film, notamment auprès de primatologues. Le scénario devait être aussi crédible que respectueux. En filigrane, le film interroge le rapport à la terre et aux pratiques agroalimentaires. Qui est le sauvage, celui qui vit en pagne ou celui qui arrive avec son engin pour couper les arbres et déloger les habitants ?

The Gazer (VO)

Vendredi 21 février 2025 – 21h

AVANT-PREMIÈRE ! Soirée « L’après Festival du Premier Film d’Annonay », offre spéciale pour les 2 films : 10€ et une grignotte offert entre les 2 films.

Thriller américain de Ryan J. Sloan
avec Ariella Mastroianni, Jack Alberts, Renee Gagner
Durée : 1h56

Séparée de sa fille contre son gré, une jeune femme enchaîne les petits boulots tout en luttant contre un trouble mental dont elle ne connaît le nom, mais qui déforme sa perception du temps et de la réalité. À la réunion d’un groupe de parole qu’elle fréquente, elle accepte un deal mystérieux avec l’une des participantes.

Tourné en 16 millimètres granuleux à souhait, sous le signe d’un enchevêtrement de situations bientôt inextricables, dont on ne sait trop si elles relèvent de la projection mentale ou de la réalité, The Gazer est un hommage contemporain au thriller paranoïaque du siècle passé. Tourné dans une pauvreté visible, le film tient tout entier sur son geste de mise en scène.

Une langue universelle (VO)

Vendredi 21 février 2025 – 18h30

Soirée « L’après Festival du Premier Film d’Annonay », offre spéciale pour les 2 films : 10€ et une grignotte offert entre les 2 films.

Comédie canadienne de Matthew Rankin
avec Matthew Rankin, Pirouz Nemati, Rojina Esmaeili
Durée : 1h29 – en VOST

Matthew quitte Montréal où il a travaillé toute sa vie pour retourner à Winnipeg où il est né. L’espace-temps paraît bouleversé et tout le monde parle persan dans la métropole canadienne. Dans ce conte d’hiver, Matthew va rencontrer deux enfants espiègles, un enseignant colérique et un guide touristique plus motivé que doué, qui le mettront sur le chemin d’une quête intime et délicieusement absurde.

« Si j’étais à Téhéran… » : à partir de cette simple hypothèse, le spectateur – comme Matthew, le protagoniste du film parti de Montréal rejoindre sa mère malade à Winnipeg – se retrouve dans un univers à la fois familier et décalé. Il reconnaît les signes d’une ville occidentale, tout en acceptant un environnement perse. Son regard s’ajuste aux circonstances et suit les recommandations d’un guide (particulièrement loufoque) qui, de quartier en quartier, transforme des éléments du mobilier urbain en biens culturels insolites. Par exemple, une mallette abandonnée sur un banc est montrée aux visiteurs comme un témoignage du passé, inscrit au patrimoine de l’Unesco… En fait, la langue universelle est celle qui existait avant Babel. C’est le langage de l’humanité avant sa dispersion. Aujourd’hui, c’est le cinéma.

Pepe (VO)

Mardi 28 janvier 2025 – 20h30

Film à la lisière entre fiction et documentaire réalisé par Nelson Carlo de Los Santos Arias (République dominicaine, France, Allemagne)
Durée : 2h02 – en VOST

Synopsis officiel du film : « Pablo Escobar c’est 30 milliards de dollars, 5000 meurtres, 80% du trafic mondial de cocaïne… et 1 hippopotame : voici l’épopée fantastique de Pepe, de la Namibie à Medellín. »

En réalité, ce film ne parle pas de Pablo Escobar mais plutôt de 3 hippopotames importés par lui en Colombie. Ces animaux se sont reproduits et ont formé un troupeau. Dans un troupeau d’hippopotames, il ne peut y avoir qu’un seul mâle dominant. En 2009, les mâles étaient devenus si nombreux qu’ils ont commencé à se battre. En général, les perdants sont soit tués, soit contraints à l’exil avec une femelle. L’un de ces perdants a descendu la rivière et s’est retrouvé à environ 500 kilomètres de son troupeau. Il a fini sa route dans une ville où personne ne savait ce qu’était un hippopotame. Les locaux croyaient voir un monstre dans la rivière. Il a été surnommé “Pepe” parcequ’on l’a associé à la traque d’Escobar menée à l’époque par une organisation appelée “Los Pepes”, l’un des premiers groupes paramilitaires du pays…

Nelson Carlo de Los Santos Arias a un talent de pur conteur-farceur, capable de mixer les natures d’images (archives, fiction, docu, noir et blanc, couleurs) pour livrer une bouleversante allégorie de l’exil !

Everybody loves Touda (VO)

Vendredi 24 janvier 2025 – 20h30

Film de Nabil Ayouch
(France, Belgique, Danemark, Norvège, Pays-Bas, Maroc)
avec Nisrin Erradi, Joud Chamihy, Jalila Tlemsi
Durée : 1h42 – en VOST

Touda rêve de devenir une Cheikha, une artiste traditionnelle marocaine, qui chante sans pudeur ni censure des textes de résistance, d’amour et d’émancipation, transmis depuis des générations. Se produisant tous les soirs dans les bars de sa petite ville de province sous le regard des hommes, Touda nourrit l’espoir d’un avenir meilleur pour elle et son fils. Maltraitée et humiliée, elle décide de tout quitter pour les lumières de Casablanca…

Entre âpreté et douceur, intensité et sensualité, le réalisateur de « Much Loved » continue de peindre son pays et ses contradictions dans un neuvième long métrage bouleversant qui envoûte par sa beauté formelle, là encore au service d’un propos résolument féministe, et son héroïne aussi libre que charismatique aux prises avec le patriarcat.

Les vivants et les morts

Samedi 18 janvier 2025

Journée spéciale « Série-molette », programmée en présence de Gérard Mordillat, qui présentera la suite de cette fresque sociale à travers son nouveau livre « Les vivants et les morts, 20 ans plus tard », à paraître en janvier 2025, en vente sur place avec la complicité de la librairie Le Coin des livres. Sur place également tout au long de la journée, vous pourrez rencontrer Odile Conseil, François Catonné et Henri Labbé, que vous avez pu cotoyer au casting, à la caméra, à la lumière, lors du tournage de Mélancolie ouvrière en 2017, et qui reviennent avec joie à St-Julien-Molin-Molette sur les traces de cette belle aventure…

aff_lesvivantsetlesmortsLes vivants et les morts est une fresque sociale réalisée par Gérard Mordillat en 2009 d’après son roman éponyme, avec Marie Denarnaud, Robinson Stévenin, Luc Thuillier, Patrick Mille, Priscilla Attal, François Morel, Florence Thomassin…

Rudi et Dallas travaillent à la Kos, une usine de fibre plastique. Le jour où l’usine ferme, c’est leur vie qui vole en éclat, alors que tout s’embrase autour d’eux. Les vivants luttent sans jamais renoncer, les morts acceptent leur sort et se soumettent… Entre passion et insurrection, les tourments, la révolte, les secrets de Rudi et Dallas et ceux d’une ville où la lutte pour la survie dresse les uns contre les autres, ravage les familles, brise les règles intimes, sociales, politiques. Dans ce monde où la raison financière l’emporte sur le souci des hommes, qui doit mourir, qui peut vivre ? Projection de l’intégrale de la 1ère saison, 8 épisodes de 52 minutes :

  • 10h accueil café
  • 10h30 : épisodes 1 & 2
  • 12h30 : temps de rencontre + pique-nique tiré du sac
  • 14h : épisodes 3 & 4
  • 16h : temps de rencontre avec Gérard Mordillat, animé par Le Coin des livres
  • 17h30 : épisodes 5 & 6
  • 19h30 : temps de rencontre + coup à boire + grignotages
  • 21h : épisodes 7 & 8

Tony, Shelly et la lumière magique

Samedi 4 janvier 2025 – 10h30

Film d’animation tchéco-slovaco-hongrois de Filip Pošivač
Durée : 1h22 – à partir de 7 ans

Tony, 11 ans, est né avec une particularité unique – il brille. Il passe ses journées à la maison et rêve de se faire un ami. Avant Noël, une fillette singulière, Shelly, emménage dans son immeuble et bouleverse son monde. Ensemble, ils se lancent dans une aventure extraordinaire : trouver l’origine des mystérieuses tâches d’obscurité qui aspirent la lumière hors de leurs maisons.

Leurs enfants après eux

Vendredi 3 janvier 2025 – 20h30

Drame français de Ludovic Boukherma et Zoran Boukherma
avec Paul Kircher, Angelina Woreth, Sayyid El Alami
d’après le roman éponyme de Nicolas Mathieu, Editions Actes Sud, Prix Goncourt 2018
Durée : 2h21

Août 92. Une vallée perdue dans l’Est, des hauts fourneaux qui ne brûlent plus. Anthony, quatorze ans, s’ennuie ferme. Un après-midi de canicule au bord du lac, il rencontre Stéphanie. Le coup de foudre est tel que le soir même, il emprunte secrètement la moto de son père pour se rendre à une soirée où il espère la retrouver. Lorsque le lendemain matin, il s’aperçoit que la moto a disparu, sa vie bascule.