Prochainement à Cinémolette

Cinémolette, un cinéma de village animé et proposé par des habitants de St-Julien-Molin-Molette, cinéphiles bénévoles.

À découvrir aussi : les productions cinémolette ! Pour visionner les clips « cinéprodàlamolette » auquels vous avez peut-être participé, c’est par là !

vendredi 9 mai 2025
Aimer perdre

Comédie franco-belge de Lenny et Harpo Guit, avec María Cavalier-Bazan, Axel Perin, Michael Zindel, Melvil Poupaud, Catherine Ringer

Armande Pigeon, 26 ans, vit à Bruxelles. Endettée jusqu’au cou, sans emploi stable ni logement, la jeune femme a du mal à joindre les deux bouts, elle squatte chez les uns et les autres, se nourrissant des invendus du marché aux fruits et légumes ou chipant des objets sans valeur pour les revendre aux brocanteurs du coin. Armande aime viscéralement jouer aux jeux de hasard. Aux dés, au Monopoly, à pile ou face, à deviner le nom de quelqu’un… elle tente de provoquer sa chance aux quatre coins de Bruxelles en pariant sur tout et n’importe quoi. Une manière pour elle de conjurer un destin pas franchement lumineux...

Les frères Guit inventent une héroïne des temps modernes à la recherche du grand amour, parieuse forcenée dont la propension à jouer sa vie n’égale que celle à échouer dans chacun des défis qu’elle se lance. Un personnage qui porte l’art de perdre à un niveau épique. À 26 ans, sans travail fixe, Armande Pigeon (Maria Cavalier-Bazan) est réduite à louer pour 150€ un bout de salon chez Delphine, une logeuse revêche (Catherine Ringer), qui n’en peut plus des dettes de la jeune femme et menace de l’expulser. S’ensuit une série de scènes aussi drôles que malaisantes, où Armande Pigeon multiplie les rencontres et dépasse les limites de la bienséance. Elle tient tête, ose, drague à tout-va, ne s’apprête jamais. Aimer perdre se déploie ainsi à rebours des valeurs en vogue.

Vendredi 9 mai 2025 – 21h – La Passerelle – durée : 1h26 – Séance en écho à la Fête du Jeu du Pilat du 17 mai place Bancel !

vendredi 23 mai 2025
Bergers

Film franco-canadien de Sophie Deraspe, avec Félix-Antoine Duval, Solène Rigot, Guilaine Londez, d’après le livre D'où viens-tu, berger ? de Mathyas Lefebure

Sur un coup de tête, Mathyas troque sa vie de publicitaire à Montréal pour celle de berger en Provence. Il espérait trouver la quiétude, il découvre un métier éreintant et des éleveurs souvent à bout. Mais quand il rencontre Elise qui elle aussi vient de tout quitter, ils se voient confier un troupeau de 800 moutons et s’engagent dans une transhumance. Ensemble, ils vont traverser les épreuves de la montagne et se façonner une vie nouvelle.

La mise en scène, fluide mais inventive (notamment quand il s’agit de construire un cadre), sait laisser de l’espace aux interprètes quand il le faut. Le film aborde avec justesse et finesse des questions inhérentes au métier de berger – l’abandon progressif des traditions au profit de processus industrialisés, la faible présence des femmes dans le secteur agricole, le maintien de la biodiversité et les dilemmes qu’il engendre, la question du respect des animaux… Tout cela transparaît à travers des dialogues percutants, portés par des personnages qui refont le monde un dimanche soir, un jaune scotché à la main ou au détour d’un remontage de bretelles suite à une bêtise d’amateur. Entre questions existentielles et enjeux sociétaux, Bergers embrasse un spectre large dans ses thématiques sans jamais trahir son rythme. On se prend d’affection pour un Félix-Antoine Duval tout en nuances, restant un mystérieux personnage à nos yeux tant son passé échappera au film, lui permettant d’incarner à merveille ce parfait inconnu qui nous donne, à nous aussi, une furieuse envie de tout plaquer.

Vendredi 23 mai 2025 – 21h – La Passerelle – durée : 1h53

mardi 27 mai 2025
Les filles du Nil (VO)

Documentaire épygtien de Ayman El Amir et Nada Riyadh

Dans un village du sud de l'Égypte, une bande de jeunes filles coptes se rebelle en formant une troupe de théâtre de rue. Rêvant de devenir comédiennes, danseuses et chanteuses, elles défient leurs familles et toute la communauté avec leurs performances audacieuses.

Six adolescentes courent dans les herbes hautes avant de plonger dans les eaux du Nil. Il y a de la joie, du soleil, des rires. Nous voilà comme dans un rêve. Ces images idylliques, qui ouvrent le documentaire Les Filles du Nil, viendront buter pendant l’heure quarante qui suit contre une réalité plus âpre. Celle du quotidien de ces jeunes femmes de Deir el-Bersha, un village copte situé à 300 kilomètres au sud du Caire, en Egypte. Leur force, elles la tirent du groupe et de leur passion pour l’art. Comédiennes, danseuses ou chanteuses amatrices, ces adolescentes forment une petite troupe de théâtre de rue. On assiste à des séances de répétition où elles tentent de transformer leur propre vécu en messages politiques ou poétiques. Œil d’or du Meilleur documentaire au Festival de Cannes 2024.

Mardi 27 mai 2025 –20h30 – La Passerelle – durée : 1h42 - en VOST